Pour ceux qui connaissent la zone située entre Yimbaya et Gbessia en période de grève, la situation est demeurée particulièrement tendue ce lundi 26 février 2024. La circulation est fluide et les riverains de plus en plus réticents. La plupart des écoles n’ont pas ouvert les portes par manque d’élèves. C’est le cas du lycée Ahmed Sékou Touré où, selon le proviseur, tous les professeurs se sont présentés mais, pas les élèves. Par conséquent, confie-t-il, les cours ont été partiellement dispensé avec le peu d’élèves présents.
« Si les parents choisissent de garder leurs enfants à la maison, que pouvons-nous faire », s’est interrogé Sidiki Kouyaté, proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré.
Pour les parents d’élèves, contrairement aux autres grèves, celle déclenchée par les syndicats est plus sérieuse à leurs yeux. Donc, il est hors de question, estiment-t-ils, de laisser les enfants se rendre à l’école.
« Quel que soit le corps de métier, il y a un syndicat et le syndicat de l’éducation a expressément demandé aux enseignants de rester à la maison. Donc, nous serons responsables de ce qui arrivera à nos enfants si nous les laissons aller à l’école. C’est pourquoi je préfère garder mes enfants à la maison pour le moment », a déclaré Facinet Camara, parent d’élève.
Même si les stations-service restent ouvertes, la plupart des kiosques d’Orange Money ou des banques le long de l’autoroute Fidel Castro sont fermés.
Faut-il par ailleurs souligner que des dispositifs de sécurité sont déployés dans les grands carrefours, notamment celui de la tannerie. Pas d’incidents pour le moment, mais la psychose se lit dans les faits et gestes des populations qui habitent entre Yimbaya et Gbessia.