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Mamadi Doumbouya : l’action utile au détriment de la parole inutile

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Dans sa vidéo intitulée de « Putschiste à Président : le mystère Mamadi Doumbouya, Jeune Afrique brosse un portrait très éloigné de Mamadi Doumbouya de la réalité. 

Premièrement, dès les premières images, un des intervenants, en l’occurrence M. Aliou Barry,déclare,  : « Il n’a fait aucune déclaration. Aucun Guinéen ne l’a entendu ». Cette affirmation est totalement fausse, en témoignent les vidéos du 03 décembre et du 25 décembre diffusées dans le journal de campagne, sur les réseaux sociaux du candidat et sur la télé GMD TV. Il s’agit de deux prises de parole officielles du candidat de la Génération pour la Modernité et le Développement. La première date du mercredi 03 décembre 2025 pour annoncer sa candidature et demander de voter pour lui et la seconde est celle du jeudi 25 décembre à l’occasion de la clôture de la campagne électorale.

Deuxièmement, les interventions des uns et des autres dans la vidéo essaient de démontrer qu’il y a un mystère autour de Mamadi Doumbouya. Accordons-nous d’abord sur la définition du mot mystère : Ce qui est inaccessible à la raison humaine, ce qui est de l’ordre du surnaturel, ce qui est obscur, caché, inconnu, incompréhensible. Rien de tout cela ne correspond à Mamadi Doumbouya. Ce n’est pas parce que l’homme est peu loquace qu’il est mystérieux, ce n’est pas parce que ses interventions publiques sont limitées au strict nécessaire que cela relève du mystère. Ces témoignages constituent davantage une lecture superficielle et un projet de diabolisation qu’une démarche intellectuelle rigoureuse, encore moins d’une pratique journalistique au sens noble du teme. Mamadi Doumbouya est connu pour son accessibilité. Regulièrement, il sort du Palais et va au contact de la population.

Troisième élément qui révèle les limites des auteurs de cette vidéo, le parcours scolaire de Mamadi Doumbouya. Madame Fatoumata Diallo affirme que: “on n’arrive pas à dire s’il a fait le lycée ou s’il s’est arrêté au collège”. La première observation est celle de savoir qui mademoiselle ou madame Diallo indique sous le pronom impersonnel “on”. Si une journaliste fait l’aveu de ne pas arriver à dire un fait, quel serait alors le sens et la valeur ajoutée de son métier, de ses propres  études. Il lui suffisait, par rigueur intellectuelle et par souci d’informer convenablement, qu’elle prenne le temps de se renseigner auprès des bonnes sources qui sont disponibles et nombreuses. Demoiselle ou dame Diallo aurait pu avoir des éléments de réponse précis en interrogeant des camarades de classe de Mamadi Doumbouya, qui vivent encore à Kankan notamment.  Par ailleurs, une vidéo de son parcours intégrant la partie scolaire a été diffusée – et est encore disponible- durant la campagne à la télévision nationale et à la GMD TV. 

Quatrièmement, la journaliste lâche de façon péremptoire que c’est sur Mamadi Doumbouya et les forces spéciales qu’Alpha Condé “comptait pour garantir son troisième mandat”. Sur quelle preuve tangible repose cette affirmation aussi dangereuse qu’infondée qui associe Mamadi Doumbouya à un troisième mandat avec tout son cortège de deuils et de douleurs que le pays a connu? Ne sexpose-t-elle pas à un procès en diffamation?

Cinquième élément, de nouveau sans fondement factuel, ce qui constitue le minimum que l’on est en droit d’attendre d’une production intellectuelle d’un média expérimenté comme Jeune Afrique : M. Barry dit : « Mamadi Doumbouya aurait appris qu’il est question qu’on mette la main sur lui, qu’on le neutralise. Je pense qu’il a pris les devants ». Spéculations. Raccourcis qui ne sont étayés par aucune preuve. Et l’utilisation du conditionnel constitue la feinte que le locuteur a trouvée pour assener ses contrevérités. Sans preuve et sans vergogne et sans se soucier des conséquences de ses affabulations.

Sixièmement, le document raconte « le silence comme méthode et une tentation autoritaire ». Sous quels cieux le silence réfléchi et privilégiant l’action et les résultats est une hérésie ? Comment peut-on imaginer des velléités d’autoritarisme dans un pays les institutions républicaines fonctionnent et constituent de véritables contre-pouvoirs?

Septième élément, la vidéo s’évide que la méthode de Mamadi est « celle qu’il a apprise sur le terrain : Identifier la menace et la neutraliser. Opposants, journalistes, défenseurs des droits de l’homme… Depuis le coup d’État, les arrestations et enlèvement se multiplient. Et pourtant… ». En associant ces différents éléments, Jeune Afrique ne fait rien d’autre que des amalgames dont le seul résultat escompté est d’orienter vers un lien entre Mamadi Doumbouya et les enlèvements et autres, d’autant plus que la journaliste elle-même admet que « c’est assez troublant ».

En fait, l’objectif de la vidéo est simplement d’associer le silence de Mamadi Doumbouya à une tentation de totalitaire.Ce n’est pas acceptable, surtout de la part d’un média dont la réputation et l’exigence devraient pousser à plus de professionnalisme. Ce droit de réponse n’a pas pour objet de polémiquer, mais de rétablir des faits face à des affirmations inexactes, des raccourcis analytiques et des spéculations présentées comme des éléments d’information.

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