A sa prise prise de fonction le 1er septembre dernier, l’actuelle équipe dirigeante de la Haute autorité de la Communication avait promis d’aider à assainir le milieu de la presse. A cet effet, le président de l’institution en en charge de la régulation des médias avait indiqué que la loi lui donnait une arme : celle de la carte professionnelle.
« Nous avons, depuis quelques mois, entrepris cette opération d’abord, en association avec les associations de médias. Nous avons dit aux associations qu’elles sont nos jambes et que nous devons nous appuyer sur elles pour assainir ce secteur. Donc, la première opération a consisté à mettre en place une commission de délivrance de la carte de presse professionnelle telle que la loi le prévoit », a dit Boubacar Yacine Diallo qui s’exprimait dans l’émission Sans concession de Guinéenews© ce mardi 13 avril 2021.
Après avoir désigné des commissaires au niveau de la HAC et demandé à chaque association représentative de désigner un représentant à l’effet de constituer la commission de délivrance des cartes professionnelles, le président de la Haute autorité de la Communication a affirmé que son institution a posé deux conditions.
« La première condition, c’est que la carte devait être gratuite, parce qu’avant nous, elle coûtait 100.000 francs. Et j’ai observé que les journalistes qui n’ont pas d’argent, ont fourni les dossiers, les cartes ont été produites. Elles n’ont pas été retirées. Elles sont dans mes tiroirs ici. J’ai trouvé que c’était inadmissible. Nous avons donc décidé, en tout cas, pour cette année, de rendre gratuite la carte pour permettre à chaque journaliste qui remplit la qualité de l’avoir », a-t-il indiqué.
« Et la deuxième chose que nous avons posée comme condition – et là, ça a un peu fait du bruit -, c’est que nous avons décidé d’enrôler les journalistes dans leurs rédactions, à Conakry comme à l’intérieur du pays. Au début, les gens ont pensé que c’était un bluff. Parce qu’ils ont estimé que ça coûtait assez cher – c’est vrai – et que nous ne pouvions pas le faire. Donc, la carte est gratuite, je le confirme. Et l’enrôlement a été fait dans les rédactions, à Conakry comme à l’intérieur du pays », a poursuivi Boubacar Yacine Diallo.
À date, notre invité a déclaré que la HAC a totalisé 4000 postulants, pour 2300 enrôlés, dont 800 à l’intérieur du pays et les 1500 autres à Conakry. « Au moment où nous parlons, la commission de délivrance est en train de dépouiller les pièces d’identification. Jusqu’à hier, la commission avait déjà dépouillé quelque 1000 dossiers sur les 2300. Et je vous garantis que le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, les premières cartes seront remises à leurs propriétaires », a annoncé M. Diallo.
Par la suite, il a rassuré que tous les journalistes qui n’ont pas été enrôlés et qui remplissent les critères, le seront après le 3 mai.
« Ils peuvent rester tranquille. Nous les trouverons. Ensuite, il y a le cas des journalistes indépendants, les free-lance. Nous avons demandé à la commission de faire un communiqué pour demander aux free-lance de déposer leurs dossiers, parce qu’ils ne sont attachés à aucune rédaction. Bref, tous les journalistes qui n’ont pas été enrôlés, qui remplissent les critères, seront enrôlés. Je vous le garantis », a confié l’invité de l’émission Sans concession.