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Wonkifong-Coyah : des domaines fonciers légalement acquis menacés d’expropriation

Un domaine de deux hectares est au coeur d’un contentieux qui fait jaser plus d’un à Wonkifong, une sous-préfecture de Coyah. Dans cette localité, ceux qui ont acquis des lopins de terre il y a des années sont menacés d’expropriation. Une structure locale appelée Labesanyi est sur le pied de lotir ces domaines.

Pourtant, les acquéreurs ont acquis ces terres en toute légalité et détiennent tous les papiers prouvant cela. Beaucoup d’entre eux ont installé sur le terrain des fermes avicoles qui prospèrent bien. C’est le cas de Thierno Habib Barry, jeune entrepreneur qui, après quelques années en Europe, a décidé de rentrer mettre son entreprise « Wonki SARL » en place afin de développer des activités agropastorales.

« Depuis 2014 on a acheté le terrain et on a fait des aménagements. Aujourd’hui nous avons tous les documents légaux, y compris le titre foncier, qui certifient que le domaine nous appartient », explique Thierno Habib Barry.

Pour contribuer au développement de Wonkifong, Habib a créé une société et l’a baptisée du nom de la localité à partir de son diminutif, Wonki SARL : « A travers cette structure, j’ai développé cette ferme qui, aujourd’hui, a plus de 10 mille pondeuses et cinq à six employés qui nourrissent leurs familles avec cette activité. A travers Wonki SARL on fait d’autres activités dans le domaine agricole. »

Habib Barry ajoute que son entreprise est enregistrée au niveau de la Direction préfectorale de l’Elevage de Coyah et il a un certificat de propriété du domaine de 2 hectares, domaine est purement agricole, délivré par la Direction préfectorale de l’Agriculture de Coyah.

« Ceux qui nous ont vendu ce domaine sont vivants, les témoins aussi.  Ils étaient consentants lors de la vente du domaine. Aujourd’hui, ces mêmes personnes, à travers une structure appelée Labesanyi, sont venues lotir ce domaine et dire qu’on ne doit pas avoir plus d’un hectare. Si on part à l’étranger pour chercher de l’argent et on vient chez nous pour l’investir ici afin de créer de l’emploi et que nos propres compatriotes viennent détruire tout ça, c’est vraiment dommage », regrette-t-il.

Plus loin, Thierno Habib avertit ceux souhaiteraient acheter des terrains à Wonkifong : « J’avertis tous ceux qui viendront ici pour acheter des parcelles. Qu’ils sachent que s’ils achètent ces domaines dont nous disposons de tous les papiers, tôt ou tard ils vont perdre. »

Présent à Wonkifong le lundi 31 août 2020, nous avons tenté en vain de joindre la structure Labesanyi. Ce 1er août, Mohamed Fofana, président de ladite structure a indiqué qu’il ne peut pas se prononcer sur cette affaire au téléphone, nous invitant ainsi à nous rendre de nouveau à Wonkifong.

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