Le Conseil National de Transition a adopté le 26 décembre le volet recettes du Projet de Loi de Finances Initiales 2024. Ce samedi 30 décembre 2023, c’est ce budget du gouvernement de transition qui s’est invité à l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG qui était placée sous l’égide de Kalémodou Yansané qui l’a autopsié dans ses grandes lignes. Il ressort de ses constats sommaires que les dépenses projetées en 2023 n’ont pas été exécutées.
« Nous avons constaté que le budget de 2024 vient d’être adopté par le CNT. Dans des conditions normales, le mois de décembre aurait dû trouver le budget de 2024 déjà approuvé et soulevé à la législature. Mais, si vous soulevez un budget en décembre, espérant que cela se termine le 31 décembre, soit ce qui est examiné n’est pas clair, soit vous allez continuer à naviguer à vue. Nous n’avons pas encore examiné ce budget, mais nous avons constaté qu’en septembre 2023, les dépenses avaient été engagées à hauteur de 37 milliards, avec seulement 40% d’exécution. Cela signifie que les dépenses projetées en 2023 n’ont pas été exécutées. J’ai remarqué que le budget de la sécurité, qui était de 60 milliards de coupes, peut-être que c’étaient des montants réservés pour acheter les gaz lacrymogènes que nous devons aspirer. En diminuant ce budget, peut-être qu’il y aura moins de gaz lacrymogènes en 2024… » a-t-il dit.
Faut-il par ailleurs rappeler que dans sa présentation, le ministre du Budget, Dr Lancinet Condé a déclaré que ce budget 2024 doit permettre à l’Etat d’accroître significativement le niveau de mobilisation des recettes fiscales afin d’atteindre un taux de pression fiscale de 13,25% en 2024 tout en assurant la relance économique à travers le soutien aux entreprises et aux ménages pour contenir les chocs économiques des crises en cours.