Ce samedi, des sites d’information ont révélé un congrès électif organisé les 26 et 27 mars à Faranah et qui a reconduit le colonel Alpha Soumah à la tête de la Fédération Guinéenne de Volleyball. Il n’en fallait pas pour lever le voile sur une profonde crise qui mine cette fédération, l’une des moins productives du pays en termes de résultat.
« Nous dénonçons. Après, nous allons user de toutes les voies légales de recours. Si nous épuisons toutes nos cartouches et qu’ils refusent d’appliquer les règles du jeu, nous nous réservons le droit de mettre en place une structure qui fédère l’ensemble des 7 Ligues sur 8 et l’ensemble des 15 clubs sur 18 », prévient Mamadi Kobélé Keita, secrétaire général de la Ligue de Conakry et candidat à la présidence de la Fédération, qui s’exprimait à la faveur d’une conférence de presse animée ce dimanche 3 avril.
Les dirigeants de la Ligue de Conakry, dont le candidat Kobélé Keita, indiquent que c’est à la date du 1er mars 2022 que la présidence de la FGVB a signé une lettre à travers laquelle elle invitait certains ligues et clubs à une assemblée élective les 26 et 27 mars 2022 sans indiquer le lieu. « Or, selon l’article 4 des statuts, la date de l’assemblée élective doit être envoyée aux membres un mois avant la tenue de l’assemblée. La date annoncée dans cette lettre à moins d’un mois avant la tenue de l’assemblée de l’article susvisé (l’article 4) », contestent Kobélé Keita, Ibrahima Khalil Bangoura (président de la Ligue de Conakry) et Cie. Pire, dénoncent-ils, le 14 mars 2022, soit jour J-11, le président de la FGVB a adressé un second courrier pour ramener l’assemblée à la date au 25 mars 2022 et en indiquant cette fois-ci le lieu à Faranah.
Selon la ligue de Conakry, les deux lettres de l’équipe du colonel Alpha Soumah n’ont touché nulle part les documents qui doivent être discutés à l’assemblée générale, notamment l’ordre du jour, le rapport d’activités et le rapport financier…
Non-respect de la date de l’assemblée, non-indication du lieu de l’assemblée dans le premier courrier, délocalisation du congrès sans consultation des membres statutaires, participation de personnes non membres statutaires au congrès de manière frauduleuse, manque de transparence dans la gestion des ressources financières… la liste des griefs de la Ligue est longue. Mais tout se résume par le rejet de l’assemblée élective du 26 et 27 mars 2022 à Faranah. Et elle compte sur le ministère des Sports, la zone II du volleyball, la Confédération africaine de volleyball, mais aussi la Fédération internationale. « Nous ne leur demandons autre chose, nous voulons seulement qu’elle amène la Fédération à appliquer les règles du jeu », précise Mamadi Kobélé Keita.