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Vol dans les taxis : des victimes racontent le modus operandu des filous

Le vol de téléphone et des objets dans la circulation est récurent à Conakry. Ce sont plusieurs citoyens qui en paient les frais de ce phénomène à longueur de journée. Avec ces multiples modes d’opérations, les taxis de Conakry sont souvent complices de ces malfrats qui se comportent en bon samaritains. Aux heures de pointe (8h du matin ou 18h du soir), les grands rond-points et les taxis sont remplis de ces malfrats. 
En sillonnant, quelques grands axes routiers de Conakry, plusieurs citoyens se disent être « victimes » de ce type de vols dans la circulation.
C’est le cas de Fatoumata Touré, rencontrée au carrefour de Kenien qui nous raconte son calvaire: « j’ai emprunté un taxi à Camp carrefour vers l’autoroute pour me rendre à Bonfi. Et dès que je suis montée, on m’a dit que la porte n’était pas bien fermée. En essayant de bien fermer, on me dit qu’il devrait bien garer pour pouvoir fermer la porte. Après le chauffeur m’a dit qu’il devrait envoyer la voiture au garage et qu’il va me laisser avec les deux autres passagers en cours de route. Je lui ai dit qu’il n’y a pas de problème parce que j’avais duré à la plaque. C’est entre temps qu’ils m’ont volé mon téléphone et 300 000 GNF. Il m’ont envoyée jusqu’à l’aéroport. On m’a laissée là-bas et le chauffeur me dit de ne pas payer le transport. C’est quand je suis descendue de la voiture et je voulais appeler que j’ai constaté que j’avais plus mon téléphone et mon argent dans le sac. J’ai emprunté un motard pour les retrouver mais hélas. »
Poursuivant notre parcours, nous avons rencontré Makagbè Keïta, la sexagénaire au quartier Aviation. Elle raconte : « Ils m’ont prise à l’aéroport ici, j’ai trouvé deux personnes derrière dont une femme. Et le gars qui est vers la portière au chauffeur la porte n’est pas bien fermée et il a fait semblant de m’aider pour le faire mais le caoutchouc qui était là n’était pas bien placé. Le chauffeur a arrêté la voiture et me dit maman s’il vous plaît, il faut bien placer le caoutchouc avant de fermer. Vu que la femme qui était assise là n’a rien dit j’ai mis mon sac entre nous. J’ai eu confiance en elle car je me suis dit que comme nous sommes les deux femmes dans la voiture. Arrivée à l’aéroport, le chauffeur dit qu’il se limite à Bonfi alors que moi je vais à Madina. C’est la même femme qui me dit qu’elle aussi partait là-bas aussi donc de faire le chemin ensemble. A ma grande surprise, une fois à Bonfi, on me débarque là et ils continuent avec la femme et on me dit de ne pas payer le transport. Quand j’ai voulu faire le retrait pour emprunter une moto, je ne retrouve rien dans mon sac et c’est là que j’ai compris on m’avait volé tout ce que j’avais ».
Les rabatteurs mis à l’index
Parfois, les rabatteurs sont indexés « parce qu’ils constituent un réseau de vol au niveau des grands carrefours. Certains font semblant de monter avec vous dans le taxi alors qu’ils cherchent à vous voler », souligne Abdoulaye Bah à la cité Enco 5.
À Cosa, nous tombons sur une autre situation de vol. Oumar Bah se rendant à Kaloum lorsqu’il s’est vu arracher son téléphone en pleine communication avec son frère.
 » J’étais dans le taxi et je partais à Kaloum. Et une fois à Cosa, il y a mon frère qui m’a appelé au téléphone. Je suis resté à parler c’est là que le gars est venu comme s’il traversait et puis il a arraché mon téléphone dans mes mains et il a fui pour rentrer dans les couloirs du quartier. »
Tout récemment, les services spéciaux de lutte contre le grand banditisme et le crime organisé ont interpellé 3 individus à Kipé pour « un présumé vol de téléphones et extorsion d’argent ».  Malgré l’intervention de ce service, le phénomène persiste toujours et relance ainsi le débat sur l’insécurité dans la capitale guinéenne.
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