Au départ les choses ont été bien claires: un uniforme scolaire pour chaque élève, de la maternelle au secondaire, histoire de faire le distinguo entre ces derniers et le reste de la population, mais aussi de fondre tous ces élèves dans un même creuset où il n’y a pas de différenciation de classe sociale. En même temps cela devait permettre au besoin, d’identifier le cycle fréquenté par chacun de ces « porteurs de tenue » croisé sur la route. Les dites tenues devaient être cousues de la manière la plus simple qui soit. Ni bizarre, ni ostentatoire. De façon à ne pas trop attirer l’attention et distraire en classe ou dans l’enceinte scolaire.
Jusque-là, rien que de très normal, jusqu’au moment où une certaine mode ou pour mieux dire, une certaine aliénation culturelle a submergé les esprits très sensibles et malléables de nos chers enfants. Sans susciter une quelconque réaction de notre part ( parents et responsables du système éducatif ). Nous avons laissé faire et aujourd’hui les élèves, dans une large proportion, notamment ceux du secondaire font tout, sauf s’habiller correctement, comme le recommandent les textes en vigueur. Tout est remodelé en termes de coupe. Des genres, modèles et styles venus d’ailleurs sont imposés aux couturiers qui produisent des vêtements à la limite du tolérable pour bien d’entre eux. A titre illustratif, les filles portent des jupes décolletées très moulantes qui laissent découverts les jambes et parfois même plus haut…On parle de fente devant ou derrière, de fente latérale ou de côté, en général très au-dessus du seuil tolérable.
Quant aux garçons, ils sont adeptes de ce qu’ils appellent « slim ». Cela consiste à coudre le pantalon de sorte qu’il enserre le plus étroitement que possible le bas des jambes de celui qui le porte. L’adhérence est si parfaite que son propriétaire ne peut l’ôter qu’en position assise et quelquefois avec l’aide d’autrui. Pour réduire cette « difficulté », la parade est toute trouvée: on monte une fermeture éclair de chaque côté. Et le tour est joué! Quand ce type vestimentaire se renforce du port déjà coutumier du pantalon au bas des fesses des garçons et des tenues osées et provocatrices des filles, il y a de quoi distraire et perturber, il y a de quoi préoccuper plus d’un parent et éducateur.
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Les mimétismes ( européen et américain surtout) nous ont conduit à épouser bien des comportements vestimentaires. La liste est longue des modèles de pantalon qui se sont succédé depuis les premières années de notre indépendance. Nous pouvons citer entre autres, les pantalons: « grimpants », « gaucho », « pattes d’éléphants, » » taille basse »…
De tous ces genres, un seul est resté inamovible, indécrottable, c’est le pantalon dit « simple ». On le porte encore aujourd’hui et cela ne réduit en rien le mérite de ces nombreux usagers.
Restons authentiques et préservons nos valeurs culturelles pour garantir notre identité d’africains libres et fiers. Surtout, engageons-y nos enfants avec toute la force de la conviction.