A l’occasion de la célébration de l’an 1 du CNT à Mamou, ses membres ont fait une immersion à la prison centrale de Mamou ou 183 personnes en conflit avec la loi sont détenues. A l’intérieur de cet établissement carcéral, les conseillers ont échangé avec les détenus sur leurs conditions de détention.
A l’issue de cette visite, Me. Mohamed Traoré, avocat et membre du CNT revient sur ce que la délégation de Conseillers nationaux a dû observer et retenu dans ce centre pénitentiaire : « nous avons fait est le constat que nous faisons dans toutes les prisons en Guinée. Problème de promiscuité, le mélange entre personnes en détention provisoire et personnes condamnées, la non-séparation des mineurs et des adultes, des questions d’infrastructures, nous avons aussi été intéressés notamment à l’alimentation, aux questions de la santé des détenus. J’avoue que c’est une situation alarmante. Le personnel d’encadrement est insuffisant, les moyens sont inadéquats et je pense vraiment que l’État, quand je dis l’Etat, il ne s’agit pas seulement du gouvernement, mais il s’agit aussi du CNT, de faire les efforts nécessaires. Parce que la question des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi se situe dans le cadre de la protection des droits de l’homme. Les droits de l’homme se vérifient aussi par la manière dont les personnes détenues vivent dans les lieux de détention et sur ce plan, la Guinée a vraiment du chemin à faire… »
En dépit de tout, les conseillers saluent les efforts des magistrats de Mamou.
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« La particularité à Mamou, c’est qu’au moins, il y a moins de personnes en détention provisoire que de personnes condamnées. L’essentiel des condamnés, ce sont des personnes détenues qui sont déjà passées devant le juge et qui ont été condamnées. Je crois savoir qu’à Mamou, il y a quand même un effort qui est fait de la part des magistrats pour éviter d’amener systématiquement les gens en détention », précise le Conseiller national, Me. Traoré.
Pour sa part, le Procureur de la République près le TPI de Mamou livre ses impressions au terme de cette visite des membres du CNT à la prison centrale : « je salue cette mission. Elle a permis de recenser un certain nombre de problèmes. Nous allons nous atteler bientôt à corriger en fonction de nos moyens. Dieu merci, tous nos problèmes se situent au niveau des condamnés. Nous avons, à peu près, plus de 170 condamnés sur les 193 personnes. Des personnes sont condamnées à 30 ans de prison, il y a des cas d’autres qui sont malades. L’infirmier a démissionné. Dès fois, nous les référons à l’hôpital régional où nous payons même la facture des soins.«