Abdoulaye Djibril Diallo, père de famille et âgé de la soixantaine, est poursuivi pour ‘’coups et blessures volontaires et abandon de famille’’. A l’issue de l’audience de mardi 26 avril, il est condamné par le tribunal de première instance de Mamou.
Les fait sont commis au préjudice de son épouse, Djénaba Barry, ménagère et âgée de 60 ans.
Les faits remontent au début de ce mois d’avril au quartier Télico, dans la commune urbaine de Mamou. A cause de mangues, le mari a violemment bastonné son épouse. Dans cette violence, celle-ci perdra deux de ses dents.
A la barre, la victime qui se trouve être la première épouse de Abdoulaye Djibril. Selon ses témoignages, elle est abandonnée par son mari depuis 15 ans sans dépenses ni aucune autre forme de prise en charge conjugale. A la suite d’une dispute qui aurait éclatée entre elle et l’enfant de sa coépouse autour d’une cueillette de mangues. Son mari l’aurait violemment bastonnée. Les faits ont défrayé la chronique à Mamou.
Ce qui est plus surprenant et pathétique dans cette scène, c’est le fait que la victime ait adressé, elle-même, une lettre de désistement au tribunal pour signifier qu’elle a pardonné à son époux à condition que celui-ci respecte ses obligations familiales à son endroit et qu’il mette fin aux violences contre elle.
Dans ses réquisitoires, le représentant du ministère public a requis contre le prévenu l’application de la disposition de l’article 248 du code pénal.
« Les violences, coups et blessures volontaires entre époux sont punis, suivant leur gravité. Des peines prévues aux articles 239 à 243 du code pénal (un emprisonnement de 16 jours à 2 ans et d’une amende de 500 mille à 1 million de francs … )
Dans sa décision, le président du tribunal a reconnu le présumé coupable des faits et lui a condamné à 3 mois de prison assorti de sursis et au paiement de 300 000GNF d’amende.