Il a fallu l’usage de grenades lacrymogène dans la matinée de ce samedi 27 novembre 2021 pour repousser une foule de personnes en colère venue se masser dans les abords de l’escadron mobile numéro 08 de Labé pour réclamer la tête d’un jeune présumé violeur. Il s’agit de Mamadou Saliou Bah soupçonné d’avoir pris part à un viol collectif sur fillette de trois ans que nous nommons ici ‘’OSNO’’ suivi de son assassinat.
Les faits se seraient produits dans la soirée du vendredi 26 novembre, dans le secteur Dianyabhé école du quartier Madina de la commune urbaine de Labé. Portée disparue dans les bandes de 16 heures, ‘’OSNO’’ aurait été entraînée, selon nos informations, par ses bourreaux dans une maison en chantier située à quelques centaines de mètres de son domicile, où elle aurait été violée par un groupe de jeunes dont Mamadou Saliou Bah. Avant d’être assassinée et dans la foulée de leur fuite, ses bourreaux abandonnèrent son corps sur place, rapportent certains plusieurs témoignages concordants.
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Mis aux arrêts par la foule et conduit à la gendarmerie, le présumé violeur aurait reconnu les faits et dénoncé ses complices qui seraient pour l’instant en cavale. Rencontré ce samedi matin, le grand-père de la victime revient sur ce drame : « c’est après la prière de 20 heures qu’on nous a fait part de la découverte du corps et qu’un jeune aurait été mis aux arrêts. C’est ainsi qu’on nous demander de nous rendre d’urgence sur les lieux avant que cette foule de personnes ne lynche le jeune mis en cause. C’est ainsi que j’y suis immédiatement parti en compagnie du chef du secteur. On a trouvé qu’ils ont déjà enfermé le jeune dans une chambre. Nous avons convenu de garder le jeune dans cette pièce afin que d’autres aillent chercher les gendarmes. Mais, l’arrivée de ces éléments a pris du temps en dépit de nos nombreux appels. Ils nous ont fait comprendre qu’ils n’ont pas de véhicule. C’est ainsi, qu’un autre jeune nous a dit connaître ou se trouve l’enfant (la victime). Donc, il s’est mis à la tête d’un grand groupe de personnes pour aller sur le site où se trouvait le corps de OSNO. C’est ce qui a coïncidé à l’arrivée des gendarmes et on a pu faire sortir le suspect qui a été aussitôt embarqué. Arrivé à la gendarmerie, il a reconnu qu’ils ont violé la petite et qu’ils l’ont tué dans une maison inachevée. C’est au même moment que j’ai reçu un appel du quartier pour me confirmer la découverte du corps de la petite violée et qui était abandonné sur le chantier d’une maison. Nous leur avons donc demandé de ne pas toucher au corps jusqu’à l’arrivée des autorités. »
Pour l’instant, il n’y a aucune déclaration de la part des autorités locales en lien avec ce drame alors que la tension reste vive dans le quartier Madina avec une forte mobilisation dans ce quartier administratif.