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VIH/SIDA : face à une lutte loin d’être gagnée, le PNLH-S en quête de Com sur le virus

Le VIH, on en parle encore. En Guinée, plus de quarante ans après le début de la lutte, le taux de prévalence est de 1,5 % chez les 15 à 49 ans (1,6%  chez les femmes et 1,3% chez les hommes), 10,7 % chez les professionnelles, 11,4% chez les gays et 1,5% chez les femmes enceintes. Et, selon le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites, 74 870 des personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement antirétroviral à la date du 30 juin 2022 (fin de la période de rapportage).

« Certes, il y a de l’espoir, mais les chiffres ne sont pas encourageants », s’alarme madame Keita Nagnouma TOURÉ, chargée de communication et de mobilisation des ressources au PNLS-H. Comme madame TOURÉ, le Coordonnateur Dr Mamadou Aliou DIALLO et tout le personnel du Programme sont conscients que la lutte est loin d’être terminée. Elle devrait plutôt s’accélérer au moment où nous nous approchons de 2030, l’année à laquelle on ne devrait plus parler de SIDA dans le monde.

Pour la suite de la lutte, le PNLS-H mise beaucoup sur la communication. Et, on croit que les médias peuvent jouer un rôle important en ce sens. « Vous journalistes, vous êtes un maillon indispensable dans la prévention des infections IST/VIH-SIDA… Votre participation (à la lutte) est indispensable », a exprimé le coordonnateur du Programme au cours d’une rencontre entre son service et des journalistes venus de la presse audiovisuelle et écrite du pays. « La communication doit être au cœur de la lutte et cette communication ne peut réussir qu’avec des spécialistes comme vous », a renchéri Nagnouma TOURÉ.

Au cours de cette rencontre entre le Programme et les hommes de médias, des spécialistes sont largement revenus sur le virus, sa transmission, sa prévention et la prise en charge des personnes infectées.

Une maladie chronique à traiter à vie  

Après des rappels sur les IST et le VIH et des exposés sur le traitement ARV, Dr Foromo GUILAVOGUI, chef d’unité prise en charge au sein du PNL-VIH/SIDA, a fini par rappeler qu’ « avec le thérapie ARV, le VIH rentre dans le cadre des maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension ».  Le VIH est donc devenu une maladie à traiter à vie. « Avoir le VIH n’est pas une fatalité. Si on prend correctement les antiviraux, on peut vivre comme tout le monde et on ne peut pas contaminer. A condition que l’on se fasse dépister et qu’on n’arrête pas le traitement à vie », a ajouté Dr Koita.

Cette rencontre tenue à 48 heures de la journée mondiale de lutte contre le SIDA était également l’occasion pour le Programme d’exprimer les difficultés dans la lutte. Ressources financières limitées, le déni de la maladie, changement de priorité chez les médias… La lutte contre le VIH souffre de plusieurs obstacles.

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