Le parti de feu Jean Marie Doré choisira son nouveau président, ce dimanche 03 mars à Conakry, à l’issue de son deuxième congrès d’après feu Jean Marie Doré, son premier leader. Alors qu’un communiqué de l’actuel président, Me Jean Alfred Mathos, annonçait à la veille le report du congrès, la rencontre a finalement débuté, samedi 02 mars, dans un climat de vive tension, en l’absence du président du parti.
Dans son discours d’ouverture, le député Christian Sinata Touré, premier vice-président du parti, a rappelé qu’il y a deux ans, une nouvelle direction nationale du parti a été élue suite au décès de son premier leader, feu Jean Marie Soumahoro Doré. Un bureau politique élu par scrutin et dont la liste a été mise en place par le président sortant Me Jean Alfred Mathos.
Depuis cette date, a-t-il poursuivi, l’enthousiasme qui a caractérisé les travaux du congrès s’est dissipé dans les semaines et mois qui ont suivi la fin du quatrième congrès depuis la création du parti. « La gestion des structures du parti a connu un relâchement coupable. Au sommet, les réunions hebdomadaires du bureau politique national (BPN) se sont raréfiés et ne regroupaient pas plus de sept responsables sur les 35 membres élus résidant à Conakry. La faible mobilisation des ressources matérielles, humaines et financières ont ralenti le fonctionnement du parti. Quelques responsables élus ont quitté nos rangs. Vous êtes tous témoins de la situation qui a prévalu dans cette aventure malheureuse qui a déteint sur les élections communales du 04 février 2018. En guise de rappel, notre parti a totalisé 18 conseillers sur 177 attendus et un maire sur 342 », a déploré le vice-président de l’UFR.
Selon M. Touré, une léthargie indescriptible s’est emparée des structures du parti. Des états généraux planifiés pour relancer le parti n’ont pu avoir lieu pour des raisons diverses.
Forts de toutes ces réalités, pour la survie du parti, et pour qu’il retrouve et améliore son leadership qui le faisait admirer par tous, Christian Sinata Touré, estime qu’il est temps et encore temps de procéder à sa remise en bonne posture.
Pour y parvenir, a-t-il indiqué, l’unique disposition qui semble aboutir et qui constitue l’objectif général est de redynamiser le Parti. Il s’agit alors de réaliser sans tarder les deux activités prioritaires à savoir l’organisation d’un congrès national extraordinaire et entreprendre une tournée nationale.
Selon le député, le but de cette organisation sera : de présenter le rapport d’activités du BPN ; renouveler ledit bureau ; donner une feuille de route à la nouvelle équipe dirigeante qui sera mise en place. Il s’agit entre autres du renouvellement et du renforcement des structures de base, a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le renouvellement et le renforcement des structures de base, conscient que les structures de base restent et demeurent le socle de la réussite, a-t-il poursuivi, il s’agira de les rendre plus opérationnelles. La tournée nationale visera la sensibilisation et la remobilisation des troupes.
Reconnaissant que le parti a perdu sa belle image par endroits à cause, entre autres, du manque de dynamisme de certains de ses dirigeants, le premier vice-président de l’UPG indique la mission se servira à préparer l’esprit de ses membres sur l’impérieuse nécessité de s’inscrire sans retard dès que l’opération électorale sera engagée.
Faut-il rappeler, le fondateur et premier leader de l’UPG, l’ancien Premier ministre feu Jean-Marie Soumaoro Doré, né le 12 juin 1939 à Bossou (Lola) est mort le 29 janvier 2016 à Conakry des suites de longue maladie.