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Vie de débauche à Coleah imprimerie : le cri de cœur des habitants de la zone

Dans la commune de Matam, plus précisément à Coléah imprimerie, les baraques construites en bordure de l’océan représentent un réel danger pour les populations riveraines. C’est ce qu’ont fait savoir certains citoyens qui habitent la zone interrogés par un reporter de Guineenews. Cette partie de Conakry est considérée par certains habitants comme un lieu de prostitution, de vente de stupéfiants, en un mot, un lieu de débauche. Si certains habitants de ladite zone craignent pour l’éducation de leurs enfants, d’autres ont peur pour leur propre sécurité.

Située non loin du siège de la SOGUIPAH, cette localité à tout l’air d’un ghetto. Sous leurs regards impuissants face à cette réalité, des habitants du secteur Coleah imprimerie sollicitent l’aide du gouvernement.
« il y a des vendeurs de drogue qui habitent ici. C’est un lieu de prostitution. Les gens, pendant la nuit viennent créer beaucoup de problèmes ici », s’est plaint un habitant qui s’est exprimé à notre micro sous anonymat.
Cet autre riverain rencontré a parlé de son calvaire. « À partit de 22 heures, il est dangereux de marcher seul ici. Parce que tu peux te faire brigander à tout moment par les jeunes drogués. Ce lieu représente un grand danger pour nous et nos familles. l’État doit prendre ses responsabilités. C’est ce que nous demandons », a lancé Monsieur Camara.
Mais selon un des chefs du de Coléah imprimerie rencontré par notre reporter, il y a un litige au tour de cette zone. Sinayoko M’bemba, Chef-secteur de Coleah Imprimerie explique que « c’est un endroit qui est en conflit. C’est un coin qui appartenait à la jeunesse précisément à Demba Camara dans les années 1972. Mais au temps de Lansana Conté, il y a eu des hommes qui sont venus revendre le terrain à un Malinké. Mais il n’y a pas eu d’entente entre la jeunesse et le Monsieur. Les jeunes lui ont dit de laisser un peu d’espace qui mène en bordure de la mer. Mais le Monsieur n’a pas voulu. Il y a eu des problèmes et ça a chauffé ici. Mais finalement le Monsieur a quitté et les jeunes ont repris l’endroit. Mais il faut noter que c’est un terrain de l’État », a-t-il expliqué.
 
Ce responsable du quartier a exprimé sa crainte face à cette situation. « Moi personnellement, j’ai 7 gosses et je veux que mes enfants aient une éducation exemplaire. Même si mes enfants m’écoutent aujourd’hui, mais c’est un endroit qui fait peur à tout le monde ici. Ce qui se passe là-bas est anormal », a déploré, Sinayoko.
 
Notre interlocuteur a dit avoir mené des démarches auprès des autorités supérieures. « Nous avons dit à l’État de construire ici le Bureau du conseil de quartier parce que nous n’en avons pas. Et de construire également la maison des jeunes de Coléah. Cela pourrait nous aider à créer beaucoup d’emplois. Si l’État peut faire quelque chose pour nous tous, ça serait bon. La vie de débauche qui se passe là-bas, nous sommes tous responsables. Le Gouvernement, le Gouverneur, les Maires, les Chef de quartier, nous sommes tous responsables dans cette affaire. Parce que les jeunes quittent Bambéto pour venir ici. Ils n’ont pas d’emploi », a-t-il fait savoir.
 
D’où proviennent ces gens ? 
Selon le chef-secteur de Coléah imprimerie, ce sont les populations déguerpies  dans le passé par l’État qui sont venues s’installer là. « C’est à cause des nombreux déguerpissements , les casses des maisons dans les autres quartiers de Conakry que les gens sont venus s’installer ici. Parce qu’ils n’avaient nulle part où aller. Il y a des enfants là-bas qui voulaient un meilleur avenir mais s’ils n’ont pas de logement,c’est compliqué. La plupart de ceux qui sont là ce sont les Léonais », précisé Sinayoko M’bemba.
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