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Victime de critiques acerbes récurrentes, Rabiatou Sérah répond à ses détracteurs

Votre quotidien électronique, au compte de son numéro de « Sans Concession » de ce mercredi 17 mars 2021, a reçu la présidente du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Hadja Rabiatou Serah Diallo, cette dame qui a bâti sa notoriété sur le rôle qu’elle a joué dans le mouvement syndical guinéen, aux côtés de nombreux collègues.

En ce temps, toutes les luttes alors menées par le mouvement syndical bénéficiaient de l’adhésion effective des populations. Une donne qui a carrément changé à ce jour, quand on sait que le combat syndical se confond désormais à la lutte politique, du moins, aux yeux de certains observateurs. Et Hadja Raby a son mot à dire à propos.

« La main propre n’est pas difficile à lécher. Quand votre main est propre, vous pouvez la lécher. Mais quand elle est sale, vous ne pouvez pas. Les Guinéens sont divisés. Il y en a qui analysent très bien. Et il y en aussi qui disent du n’importe quoi, qui n’analysent pas et qui ne font rien pour que cette cohésion-là existe. C’est ce qui est malheureux », place-t-elle à l’entame de son speech.

Poursuivant, notre invitée soutient que le peuple guinéen a toujours été une référence pour elle, même si elle fait l’objet de critiques parfois très amères de la part de ce même peuple. « Moi-même, les gens me critiquent. Ils m’insultent même parfois. Ils me traitent de tout. Mais ça ne me fait pas mal. Ce sont mes frères. Ce sont mes sœurs. J’ai besoin d’eux pour mener la lutte. Je n’exclus personne », indique Rabiatou Serah Diallo.

Affichant l’attitude d’un véritable leader au dos large, la présidente du CESEC estime qu’il faille écouter les uns et les autres. Puisque de l’avis de dame Raby, « quand on ne te dit pas tes défauts, tu ne peux pas t’améliorer ».

« Je pense qu’ils font du bien en faisant cela. Mais il y a aussi des Guinéens qui sont très compréhensifs, qui analysent très bien, qui n’ont pas de haine, parce que la haine détruit le cœur. Donc, il y en a qui sont haineux. Mais on ne peut rien contre tout ça. C’est d’être avec eux en tant que frères et sœurs, être rassembleur, les aimer, les écouter pour se corriger. Parce que si on ne te dit pas tes défauts, tu ne peux pas te corriger. Donc, ça ne me fait ni chaud ni froid. Même quand on me taxe des fois de ne pas être la fille de mon père ou de ma mère, ça ne me fait absolument rien. Au contraire, je me dis qu’il faudrait que je change la donne pour que je sois vraiment la fille de mon père et de ma mère. Ce sont mes frères et sœurs. Moi, je ne me fâche pas contre tout ça. C’est l’éducation », déduit-elle.

Dressant sa lecture de cette malheureuse attitude, Rabiatou Serah Diallo parvient à une conclusion :  » c’est que les gens ont trop souffert. Ils s’attendaient à un grand changement. S’ils ne voient pas ça, ils sont frustrés. Ensuite, ils deviennent haineux. Et si tu te mets à leur place, ça ne peut pas marcher. Je les comprends. Ils pensaient que tout allait changer avec une baguette magique. Si tel n’est pas le cas, ils ont raison de se fâcher contre X, contre Rabiatou. Ils pensent qu’elle a trahi la nation. Elle a menti. Qu’à cela ne tienne, le compte commence par 1. On a osé à l’époque. On a ouvert les yeux des Guinéens. On leur a indiqué le chemin qu’il fallait suivre. Si on suit ce chemin aujourd’hui, que ce soit avec Rabiatou, que ce soient eux seuls, c’est bon. Chacun peut faire un peu. Donc, s’ils peuvent aussi faire mieux que ce que nous avons fait, ce serait bon. Chacun aura sa part dans ça », conclut l’invitée de Sans Concession.

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