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Vers une coordination efficace de la recherche scientifique en Guinée : Une réforme majeure en cours

Un atelier de restitution s’est tenu aujourd’hui dans le but de débattre sur la réforme des institutions de recherche en Guinée. Cette réforme vise à établir une tutelle conjointe entre les centres de recherche sectorielle et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI), ainsi que les autres ministères concernés. Présidé par le Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, cet atelier a rassemblé plusieurs acteurs clés du secteur de la recherche.

La situation actuelle de la recherche scientifique en Guinée est marquée par une dispersion des centres de recherche, tant ceux relevant du MESRSI que ceux relevant d’autres ministères. Cette fragmentation limite la visibilité et la coordination des activités de recherche dans le pays, entravant ainsi le développement scientifique et l’innovation.

Pour remédier à cette situation, une réforme est considérée comme nécessaire afin d’établir une coordination efficace entre les institutions de recherche sectorielle et le MESRSI. Cette réforme permettrait également une meilleure qualification des chercheurs, le renforcement des infrastructures de recherche scientifique et la mutualisation des ressources humaines, matérielles et financières entre les ministères sectoriels.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Diaka Sidibé, a souligné l’importance de cette réforme pour garantir une meilleure visibilité et une meilleure lisibilité de la recherche scientifique dans le pays : « Cet atelier de restitution marque une étape cruciale dans notre démarche concertée, réunissant 12 départements sectoriels et le nôtre, pour assurer une meilleure visibilité et lisibilité de la recherche scientifique dans notre pays. L’objectif principal de cet atelier est de présenter, valider et adopter les textes réglementaires de cette réforme, qui représente une avancée majeure pour notre nation, étant la première du genre et une étape préliminaire à l’élaboration de la politique nationale de la recherche et de l’innovation, une première également ».

Dr Diaka Sidibé a ensuite remercié ses collègues ministres pour leur adhésion à cette vision : « Je tiens à féliciter et remercier tous les départements sectoriels qui ont embrassé la vision du chef de l’État et de son Premier ministre, en acceptant que nous soumettions aujourd’hui aux hautes autorités de la transition ce projet de réforme sectorielle, permettant ainsi au ministère en charge de la recherche scientifique de coordonner l’ensemble des activités de recherche à travers le pays.»

Au total, 24 institutions de recherche relevant de 12 ministères sectoriels sont ciblées par cette réforme. Parmi ces institutions figurent le Centre national de science halieutique pour la pêche, le Centre de recherche de Rogbané pour la qualité de l’eau et de l’océan, ainsi que d’autres centres spécialisés dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, l’environnement et la santé.

La réforme vise à mutualiser les ressources et les connaissances scientifiques entre ces différentes institutions de recherche. Il est essentiel d’établir une coordination efficace et efficiente afin d’éviter les chevauchements de travaux, de favoriser l’échange d’expertise et de garantir une utilisation optimale des ressources humaines, matérielles et financières disponibles.

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Amara Kaba, Secrétaire général du ministère de la Pêche et de l’économie maritime, a souligné l’importance de la recherche scientifique dans le secteur de la pêche pour évaluer les stocks halieutiques et préserver les écosystèmes marins. Il a souligné la nécessité de la collaboration entre différentes institutions de recherche pour prendre des décisions éclairées en matière de conservation et d’exploitation durable des ressources halieutiques.

Ramadan Diallo, responsable clé de cette réforme, a expliqué que ce projet vise à accorder une plus grande visibilité à la recherche sectorielle en Guinée en plaçant ces institutions sous la tutelle du ministère en charge de la recherche scientifique. Il a également souligné l’importance de renforcer les capacités humaines et les infrastructures de recherche, ainsi que de mutualiser les ressources disponibles.

Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, a également exprimé son soutien à la réforme de la recherche scientifique en Guinée. Il a souligné l’importance d’une coordination efficace entre les différentes institutions de recherche et a mis en évidence les problèmes actuels liés au manque de communication et de collaboration.

Le ministre Nagnalen Barry a cité l’exemple de l’IRAG (Institut de Recherche Agronomique de Guinée) qui mène des travaux sans consulter le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il a mentionné que l’IRAG fait appel à des experts étrangers pour des travaux qui pourraient être réalisés par des experts locaux travaillant dans un autre ministère. D’où le besoin urgent de coordination entre les différents acteurs de la recherche scientifique.

Le ministre de l’Agriculture a salué l’initiative du ministère de la recherche scientifique visant à rassembler tous les acteurs de la recherche, afin de favoriser la connaissance mutuelle, les échanges et la mutualisation des ressources. Il a également souligné l’importance pour le pays de communiquer de manière coordonnée sur les résultats de la recherche scientifique.

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