Décidément, c’est l’une des retombées les plus immédiates de la première édition du Festival sur le Milo. Le festival Ogobagna du Mali va fusionner avec et autre Festival sur le Milo. L’annonce est faite par le porte-parole de la délégation Dogon venue pour la circonstance à Kankan.
D’entrée, Amadoune Kassogué a rappelé l’origine très lointaine du peuple Dogon au Manding. « Une des vérités absolues que personne ne peut nier », a-t-il avoué avant d’annoncer la fusion très prochaine des deux festivals.
Après un survol sur Dô Kamissa et Wouran Tamba, l’érudit Dogon a fait une pause au niveau de la plaine de Dô d’où son peuple est originaire.
Aux dires de M. Kassogué, dans sa communauté, le mariage se passe un peu comme chez tout le monde, même si les Blancs, selon lui, les taxent de célébrer des mariages forcés.
« Non, ce n’est pas la force ! Chez nous, quand les parents conviennent de quelque chose pour demander à leur fils d’aller choisir sa fiancée dans telle famille ou quand ils choisissent telle autre pour être l’épouse de leur garçon, ce n’est pas fortuit. Rien ne se fait fortuitement. Rien ne se fait sans cause. Et rien ne se fait sans analyse. Parce que la meilleure poule fouille dans les immondices, mais elle n’offre à ses petits que ce qu’elle décèle de meilleur », a-t-il enseigné.
Définissant le mariage comme étant la recherche d’une âme sœur, Amadoune Kassogué soutient que le peuple Dogon célèbre plutôt des mariages d’éthique que forcés.
A l’en croire, le Dogon se marie aussi avec d’autres communautés. Mais il y a quelque chose qu’il a gardée de façon jalouse depuis l’aube des temps.
« C’est qu’on ne se marie jamais avec les Bozo. Ces Bozo pêcheurs sont nos cousins germains. Il y a un pacte de sang entre nous. Et c’est à cause de ce pacte de sang qu’il n’y a pas de mariage entre nous. Et ça, on va respecter jusqu’à ce que la terre s’enroule », a-t-il rassuré.