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Vers l’an 66 de l’indépendance : le Gouvernement organise un panel de haut niveau sur l’éducation 

En marche vers la commémoration de l’an 66 de l’accession de la Guinée à l’indépendance nationale, un panel de haut niveau s’est tenu dans la salle 28 septembre du Palais du peuple, ce lundi 30 septembre 2024. Ce panel a été organisé par le Gouvernement guinéen, grâce à une coordination du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Axé sur le thème “Regard du passé”, ledit panel a été animé par des femmes de renom, dont Hadja Aicha Bah, ancienne ministre de l”Éducation nationale, ancienne sous-directrice générale de l’Unesco, facilitatrice du dialogue interguinéen, Hadja Saran Daraba, ancienne ministre des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance, première femme candidate à une élection présidentielle, fondatrice du Réseau des femmes de l’Union du fleuve Mano pour la paix, Hadja Mariama Aribot, ancienne ministre des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance et Hadja Mariama Sow, militante des droits des femmes, ancienne députée et Vice-présidente de l’Union des femmes Ouléma de Guinée.

Un choix qui s’inscrit dans une démarche essentielle de compréhension et de réflexion sur l’évolution de l’éducation, en ce sens qu’en revisitant le passé, l’on a l’opportunité de tirer des leçons des expériences passées, qu’elles soient réussies ou non, afin de mieux répondre aux enjeux contemporains.

Dans sa prise de parole, Hadja Aicha Bah, ancienne ministre de l”Éducation nationale, a focalisé sa communication sur l’éducation de la jeune fille qui, pour elle, constitue l’épine dorsale du développement durable dans un pays.

“Vous avez les 17 objectifs du développement durable, du premier qui commence par la pauvreté jusqu’au dernier qui finit par le partenariat, c’est l’éducation des filles et des femmes.  Parce que lorsque vous éduquez une fille, vous obtenez l’égalité des genres. Elle va savoir tous ses droits et comment les défendre”, a soutenu Hadja Aicha Bah.

“Ensuite, nous savons que c’est le développement économique du pays. Une fille éduquée, son rendement, c’est 20% alors que celui d’un garçon, c’est 10%. L’éducation des femmes est donc quelque chose d’absolument indispensable”, a-t-elle poursuivi.

De son côté, Hadja Saran Daraba, ancienne ministre des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance, a fait noter que ce qui a marché sous la première République et qui n’a pas marché maintenant, est qu’ensemble, on ne s’est pas assis pour définir où on veut aller.

“Depuis 1984, on ne s’est pas assis pour savoir quel type de société nous voulons avoir. Est-ce une société élitiste ? Est-ce une société où la majorité de la population va aller vers un bien-être ? Et qu’est-ce qu’il faut faire pour y arriver ? Nous ne l’avons pas fait. Le résultat, c’est qu’on a jeté le bébé avec l’eau qui servait à le laver”, a-t-elle rappelé.

De l’avis de la fondatrice du Réseau des femmes de l’Union du fleuve Mano pour la paix, le rôle des parents dans l’éducation est déterminant. “L’école n’est pas faite pour éduquer. Elle est faite pour instruire. C’est la famille qui commence l’éducation que l’école complète”, a enseigné Hadja Saran Daraba.

Fruit de l’éducation de masse, l’ancienne ministre Hadja Mariama Aribot garde encore quelques repères de cette époque où le port des uniformes a commencé.

“On n’a pas voulu que les enfants, à l’école, se distinguent par leur position sociale. Donc, le gouvernement a dit qu’il faut que tous les élèves soient en uniforme.

Ensuite, l’un des repères de l’éducation de masse, c’est mixité. C’est pendant l’éducation de masse que nous avons été fusionnées (garçons et filles). Et c’était formateur d’être avec des garçons qui vous bousculent.

Le troisième repère, c’était le curricula : le contenu de l’éducation. Avant on apprenait Lamartine, Jean Jacques Rousseau, etc. Ensuite, on a commencé à étudier l’épopée de Soundiata, Chinua Achebe”, s’est-elle remémorée.

Ce panel a été marqué par des témoignages de nombreuses icônes, notamment ceux de Madeleine Macka, l’une des grandes voix de la Voix de la Révolution, de Mme Morel Marguerite, première femme mécanicienne auto, de Hadja Aicha Daffé, femme politique, ancienne députée, ancienne ministre, Hadja de Moussoukoro Sangaré, diplomate, de Hadja Mariama Kankalabé Baldé, première présentatrice du journal Kibaro à la RTG, de Hadja Lislam Baldé, opératrice culturelle et ceux du Pr Kadiatou Lamarana, universitaire.

Le regard rétrospectif sur l’éducation nationale a permis de reconnaître les erreurs à éviter, de valoriser les réussites et de comprendre les dynamiques historiques qui ont façonné nos systèmes éducatifs actuels.

En outre, il a favorisé la compréhension de l’évolution des pratiques pédagogiques, des politiques et des idées qui ont influencé l’éducation tout en proposant des réformes plus éclairées et durables, en vue de construire un avenir éducatif plus inclusif et efficace.

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