A quelques heures de la célébration de la fête de Tabaski, les citoyens de la ville de Mamou s’activent dans les préparatifs malgré la conjoncture économique.
Au grand marché, l’affluence devant les articles est palpable, mais les clients ne se contentent qu’à demander les prix. » Depuis le matin je me promène dans le marché, je n’arrive pas à trouver du nouveau modèle car ce sont les modèles vendus lors de la fête de ramadan passée, ce sont les mêmes qu’on retrouve encore. En plus c’est cher par rapport à la fête précédente« , indique Aguibou.
« Ce sont les habits pour enfants seulement qui sont achetés. Les adultes ne font que demander sans acheter. Cette autre fête est particulière. Est-ce qu’elle parce qu’elle est arrivée au milieu du mois où les fonctionnaires ne sont pas payés ? Peut être ! Moi je suis prêt à donner les habits en crédit pourvue que ce stock s’écoule« , lance Alpha Oumar marchand.
Au marché du bétail, le prix du bétail a triplé par rapport à l’année dernière : » actuellement, le prix du bélier se négocie de 1 million huit cent mille à deux millions cinq cent mille francs guinéens. Ce sont les éleveurs qui ont augmenté le prix. Surtout les vendeurs de bétail venus de Conakry qui sont prêts à acheter à n’importe quel prix aux mains des éleveurs dans les marchés hebdomadaires où nous aussi on s’approvisionne. Parfois nous sommes obligés d’attendre que ceux de Conakry finissent d’acheter pour que d’autres éleveurs nous vendent leur mouton », explique un revendeur de mouton.
A la boucherie centrale, le kilo de viande vendu à 40 000 gnf se trouve difficilement.
Pendant ce temps, ce sont plusieurs motards et automobilistes en provenance de Conakry qui traversent la ville pour aller célébrer la fête auprès des parents. Les encombrements au niveau de la route nationale et sur la rue commerciale sont fréquents.
Dans la commune urbaine de Mamou, 11 lieux de prières ont été retenus par le secrétariat préfectoral des affaires où les musulmans des 25 quartiers vont se retrouver pour célébrer l’Aïd.