Plus rien ne va entre le maire Moriba Albert Délamou et certains secrétaires généraux de la jeunesse des différents quartiers. Les frondeurs demandent la dissolution du conseil communal qu’ils accusent de malversation financière et une prétendue prise de position du maire dans les affaires coutumières.
72 heures après leur déclaration dans laquelle ils demandent le départ du maire et cie, ces jeunes frondeurs sont passés à la vitesse supérieure. Ils se sont regroupés dans le parage de l’hôtel de ville pour exprimer leur colère. Ils ont aussitôt été dispersés à coups de gaz lacrymogène.
Au cours de ces échauffourées, 4 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre dont le président des 22 secrétaires généraux de la jeunesse, apprend-on.
« Il y a quatre (4) personnes qui ont été appréhendées ce matin. Ils s’agit de Antoine qui est le secrétaire général du quartier Nakouyakpala, un autre Antoine qui vient de Horoya Jérusalem, Émile Goumou de Horoya Jamaïque et Eugène Loua qui est le président des secrétaires généraux de N’Zérékoré », a confirmé David Kolié, un des frondeurs.
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Parlant des circonstances de leur arrestation, il a dit : « nous étions tous réunis au quartier Ossud, à côté de la Croix rouge. Il n’y avait pas de manifestation. Quatre (4) pick-up des forces de l’ordre sont venus nous voir. Ils nous ont demandé qu’est-ce qu’on fait. Nous avons répondu que nous sommes en réunion. Ils ont commencé à lancer les gaz. C’est ainsi qu’ils ont interpellé les quatre personnes« .
Les secrétaires généraux restent droit dans leur botte
« Nous ne sommes pas venus pour faire autre mouvement. Nous avons jugé nécessaire que le maire et la délégation spéciale partent. Et s’il n’y a pas de compréhension qu’il libère complètement nos camarades qui ont été arrêtés ce matin. Nous demandons au gouverneur et au préfet de prendre les précautions pour ça d’ici 16 heures sinon c’est un autre mouvement qui sortira à N’Zérékoré. Je vous informe que toute la population est fin prête« , a martelé David Kolié, porte-parole frondeurs.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les pick-up des forces de l’ordre étaient encore campés autour de la mairie pour contrecarrer les manifestants.