Tôt ce matin, aux environs du PK18, avant le port autonome de Conakry, le train minier, en provenance de Fria, a écrasé un citoyen. L’accident s’est produit sur les rails, faisant limite entre les quartiers Bantounka et Nasouroulaye, non loin de Cosa, dans la commune de Ratoma. Le nom de la victime ainsi que les circonstances exactes de l’accident ne nous ont pas été révélées. On apprend qu’il s’agit d’un jeune adulte, bien connu dans la zone. Cet accident mortel a failli dégénérer, lorsque la voie ferrée a été barrée, au retour du train pour Fria. Il a fallu l’intervention rapide des forces de l’ordre qui ont procédé à tirs de sommation pour disperser la foule en colère et rétablir l’ordre.
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Cet accident relance encore une fois la problématique de la circulation des trains miniers dans la capitale, surtout dans cette zone, qui est, non seulement, densément peuplée, mais aussi, classée à risque. En effet, des débits de boisson et de consommation de chanvre indien et autres, appelés ‘’temples’’, foisonnent le long des rails, sur une longue distance. Ce qui, conséquemment, attire du monde et favorise un certain encombrement ou désordre sur la voie. Sans compter les nombreux piétons qui ont fait de la voie ferrée leur chemin habituel, pour vaquer à leurs affaires ou qui s’y rassemblent pour discuter ou se reposer.
Les trains qui y passent, de jour comme de nuit, annoncent bien leur présence, en utilisant leurs avertisseurs sonores, avec le maximum de décibels. Ils sont parfaitement entendus à la ronde et le plus loin possible. Mais, cela suffit il ? Avec ce qui vient de se passer et les constats faits auparavant, on pourrait en douter.
En plus des avertisseurs sonores, la compagnie Rusal Fria devrait s’imposer une stricte réduction de la vitesse, en ces lieux, ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas. A cela doivent s’ajouter, des campagnes périodiques de sensibilisation des riverains de la voie ferrée, à mener en synergie avec les autorités des zones à risque traversées.
