Cinq jours après la fermeture de la mine d’or artisanale du secteur de Banankônin, en haute banlieue, dans le quartier Kankankoura, un groupe de femmes et de jeunes ont manifesté ce mardi 25 septembre pour, disent-elles, réclamer la réouverture de ladite mine.
Très remontées contre cette décision des autorités locales de Kankan, les femmes contestataires ont tout d’abord érigé des barricades justes après le grand pont sur le Milo du côté de Kankankoura avant de rallier le centre-ville et le bloc administratif préfectoral pour rencontrer le préfet Aziz Diop.
Mais avant, les manifestantes ont fait un crochet au niveau du groupe de medias Baobab/Fasso TV où elles ont exprimé leurs colères contre l’administrateur et certains journalistes de ce groupe de medias qu’elles accusent, à tort ou à raison, d’être à l’origine de la décision de fermeture de la mine.
Au bloc administratif de la préfecture, ces frondeuses épaulées par des jeunes, ont demandé expressément au préfet Aziz Diop, la réouverture immédiate de la mine d’or. Car selon elles, la découverte de cette mine est une aubaine à saisir pour réduire l’extrême pauvreté dont elles souffriraient.
Visiblement pris de court par ces manifestations de colère des femmes, Aziz Diop a tenté de calmer la situation tout en promettant une réponse dans la soirée (17 heures GMT), le temps pour lui de se référer à sa hiérarchie.
En attendant cette réponse, certaines femmes visiblement décidées à obtenir la réouverture de la mine de Banankônin, campent devant les locaux du bloc administratif de la préfecture.
Au moment où nous mettions en ligne cette dépêche, aucun incident n’a été signalé!
Pour rappel, c’est le vendredi dernier que le préfet de Kankan sur instruction du gouverneur de région, a pris la décision de fermeture de la mine d’or situé dans le secteur Banankônin, au Sud-Est du quartier Kankan coura. Ce qui du coup aurait privé à un millier d’orpailleurs dont des femmes et des jeunes, l’exploitation artisanale du site.