Enlevé à l’aube du mercredi 19 février 2025 à son domicile de Kiroty-Fadigayah, Abdoul Sacko, coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), a été retrouvé dans un état critique dans la soirée d’hier. Ce sont des paysans de Forécariah qui l’ont découvert, abandonné en brousse après avoir subi de graves sévices. Ses avocats ont confirmé l’information ce jeudi dans un communiqué officiel.
Un enlèvement suivi d’actes de torture
Selon ses avocats, Abdoul Sacko a été victime de tortures avant d’être laissé pour mort à proximité du camp 66, dans la préfecture de Forécariah. « En notre qualité de conseils du Coordinateur National du Forum des Forces Sociales de Guinée, nous informons l’opinion nationale et internationale que notre client a été retrouvé grièvement blessé, torturé et abandonné par ses ravisseurs en pleine brousse », ont-ils déclaré.
Hospitalisation et mesures de sécurité
Transporté en urgence à Conakry, Abdoul Sacko reçoit actuellement des soins intensifs dans une clinique privée. « Dès que la famille a été informée, des dispositions ont été prises pour lui assurer une prise en charge médicale immédiate. En attendant un rapport médical détaillé, il est placé sous surveillance dans un lieu tenu secret pour des raisons de santé et de sécurité », précise le communiqué des avocats, qui promettent une communication ultérieure dès réception du diagnostic médical.
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Vers une action judiciaire
Les avocats d’Abdoul Sacko exigent que la lumière soit faite sur cet enlèvement. « Nous appelons Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn à prendre toutes les dispositions nécessaires pour identifier et poursuivre les auteurs de cet acte. Une rencontre avec le Procureur est prévue dans les prochaines heures afin d’envisager la suite des démarches judiciaires », ont-ils affirmé.
Réactions au sein du FFSG
Interrogé par Guineenews, Balaya Diallo, porte-parole du FFSG, a confirmé la nouvelle tout en appelant à la prudence. « Oui, Abdoul Sacko a été retrouvé, mais aucun membre du FFSG ne l’a encore vu. Nous avons une réunion prévue à 14 heures pour coordonner notre communication et éviter toute confusion », a-t-il déclaré.
L’affaire Abdoul Sacko soulève une vive inquiétude en Guinée, où les défenseurs des droits civiques font face à des pressions croissantes. L’enquête en cours permettra-t-elle d’identifier les responsables ? L’opinion nationale et internationale reste suspendue aux prochaines évolutions de cette affaire.
