Le procès du syndicaliste et banquier Abdoulaye Sow poursuivi pour » atteintes au respect du à la justice et outrage à magistrat » a été au 21 juillet pour la suite des débats qui ont démarré ce mardi. En attendant, Abdoulaye Sow qui a réfuté les faits, reste en prison.
En effet, à la barre, le prévenu a plaidé non coupable, déclarant que sa fédération syndicale est assez responsable pour insulter la justice ou lui manquer du respect. Lui même, dira-t-il, son éducation ne lui permet pas d’insulter quelqu’un. Les avocats de la partie civile, ainsi que les représentants du ministère public, lui ont alors demandé ce qu’il pense du mot » véreux » employé dans la déclaration. En réponse, Abdoulaye Sow a indiqué que ce mot ne devrait pas être pris isolément et qu’un mot de définit par rapport à l’ensemble de la phrase. » Nous n’avons jamais manqué de respect à la justice, nous n’avons jamais insulté les magistrats « , a dit Abdoulaye Sow. Sur insistance du substitut du procureur il dira une fois que » véreux veut dire injuste « .
Le syndicaliste n’a pas voulu cependant répondre à la question à savoir qui sont les magistrats véreux dont il fait allusion dans la déclaration.
Abdoulaye Sow assume néanmoins le contenu de la déclaration et croit que les sanctions du conseil supérieur de la magistrature à l’encontre de certains magistrats est la preuve qu’il y a des magistrats véreux. » En toute chose il y a des bons et des mauvais. Nous avons dit qu’il y a des magistrats véreux. La preuve est que le Conseil supérieur de la magistrature prend des décisions qui sanctionnent des magistrats… », a-t-il dit.
» Cette affaire me fait vraiment peur. Nous n’avons jamais pensé que cette déclaration pourrait conduire notre client en prison « , a dit Me Salifou Beavogui qui croit qu’un syndicaliste ne devrait pas être inquiété pour une déclaration faite dans le cadre syndical. Rappelant l’histoire du combat syndical en Guinée, Me Salifou Beavogui craint, avec ce procès, pour l’avenir de la liberté syndicale dans le pays.