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UPG : l’an cinq du décès de feu Jean Marie Doré commémoré sur fond de crise

L’an cinq de la disparition de feu Jean Marie Doré, ancien président de l’Union pour le Progrès de la Guinee (UPG) et ancien Premier ministre de la transition a été organisé simultanément les 29 et 30 janvier par la famille à Bossou (Lola), village natal du défunt et au siège national du parti à Conakry par la branche de l’UPG dirigée par Jean Alfred Mathos.
La cérémonie a connu la présence des représentants du gouvernement, plusieurs responsables et leaders de partis politiques, amis et membres de la famille de l’illustre disparu.
Tour à tour, ils se sont succédé à la tribune pour témoigner et magnifier les qualités d’homme d’État de feu Jean Marie Doré, son sens d’humour et son patriotisme, entre autres.
Ils ont, à cet effet, invité les responsables du parti à tout mettre en œuvre pour préserver l’oeuvre de l’illustre disparu, notamment son parti qui a toujours, de façon remarquable, contribué en son temps à la vie sociopolitique de la nation.
Faut-il rappeler de passage, depuis le décès de Jean Marie Doré le 29 janvier 2016, son parti traverse une crise sans précédent. Après une présidence intérimaire dirigée par Henry Kpogomou, c’est Me Jean Alfred Mathos qui a pris la tête du parti à l’issue d’un congrès organisé en février 2016. Il sera remplacé plus tard par Jacques Gbonimy à l’issue d’un autre congrès organisé par un groupe de cadres du parti, plusieurs autres s’étant abstenus d’y prendre part.
De retour au pays, Me Alfred Mathos et ceux qui n’approuvaient pas ce deuxième congrès mettaient en cause l’élection de l’ancien commissaire de la CENI, qui lui aussi continue à se proclamer comme le président légal de l’UPG.
C’est alors qu’un comité de médiation a été mis en place et dont les recommandations porteraient sur l’organisation d’un congrès consensuel afin de mettre un terme à la crise.
C’est pourquoi face à la presse au sortir de la cérémonie, Me Jean Alfred Mathos est revenu sur la portée de l’événement avant d’annoncer la nécessité de la relance du parti: « Nous avons tenu à commémorer cette date pour un devoir de mémoire. Le devoir de mémoire nous interpelle tous, les militants du parti et la Guinée tout entière même à l’international. Vous n’êtes pas sans savoir que le feu Jean Marie Doré a été l’icône au niveau de la démocratie en Guinée en 1992 où feu Bâ Mamadou, feu Siradiou Diallo, j’en passe, étaient les précurseurs de la démocratie. Donc nous, en tant qu’heritiers politiques de cet illustre disparu, nous tenons à profiter de cette occasion pour marquer notre intention de la relance des activités du parti parce que l’UPG est en crise ».
Pour y parvenir, Me Mathos annonce un congrès dit de consensus en mars prochain.  « Nous allons essayer de nous réunir dans un consensus au cours d’un congrès à mi-mars prochain pour que les militants de l’UPG se réunissent pour non seulement laver le linge sale en famille, ensuite confirmer la ligne politique du parti et élire les organes qui vont présider à la destinée du parti », a-t-il indiqué.
A la question de savoir qui de lui et de Jacques Gbonimy était le président légitime de l’UPG, la réponse de Me Mathos est sans ambages : « D’abord il y a un symbole, nous sommes au siège de l’UPG. Cela commence par nous donner cette légitimité. J’ai parlé de l’UPG en crise, je ne parle pas d’homme, je ne cite personne ».
Selon lui, le congrès de consensus de mi-mars va être un consensus qui a été déjà en amont dicté par les sages qui sont à l’origine de l’UPG. « Il y a eu un comité de mediation. Ce n’est pas de l’improvisation, c’est une démarche thématique qui a fait en sorte que cette commission a fait le point de ce qui n’a pas marché. Un des anciens du parti disait qu’il faut chuter pour pouvoir se relever. Nous pensons humblement que nous avons chuté et que le congrès va permettre de relancer nos activités. Donc cette invite est faite à tous ceux qui se réclament de l’UPG et c’est le congrès qui va déterminer la ligne directrice. Les femmes et les hommes qui vont diriger l’UPG vont être mandatés par ce congrès pour une ligne politique qui va être décidée », a conclu le président de l’UPG.
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