Les enseignants de l’université de N’zérékoré ont entamé, ce 22 janvier 2021, une grève projetée par le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS). Ils réclament le paiement des primes d’incitation et d’autres notamment le retard de la troisième et quatrième subventions allouées aux contractuels non enseignants des universités guinéennes.
La satisfaction des revendications des enseignants des universités devrait d’être faite depuis ce 21 janvier suite à des négociations qui n’ont jamais eu gain de cause comme l’explique Mariame Camara enseignante chercheur et membre du bureau exécutif du SNAESURS à l’université de N’Zérékoré
« Les motifs de cette grève sont tellement simples, il faut dire que cette grève n’est pas lancée par ce qu’il faut le faire non. Nous nous sommes basés sur des points essentiels notamment le retard accusé dans le paiement des subventions sachant que nous avons des contractuels qui ne comptent que sur ces subventions. Et cela fait presque cinq mois, les primes d’incitation retardent. Il y a également le blocage des frais de formation des formateurs. Avant le lancement de cette grève, on avait fait un écrit. Comme il n’y a pas eu de suite, nous avons préféré aller en grève », explique la syndicaliste.
Une situation que déplore Diallo Mamadou, enseignant assistant, à l’Université de N’Zérékoré : « nous suivons ce que demande cette structure syndicale qui n’est autre que le syndicat National autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Je voudrais qu’il y ait une solution au plus tôt que possible parce que ça n’arrange personne surtout que les programme doivent être achevés à temps. Je voudrais également que les syndicats et le gouvernement trouvent un point d’entente ».
Dans la cour de l’université, quelques étudiants venus pour les cours ont trouvé que les professeurs étaient absents. Emmanuel Péne Seny étudiant en licence 4 en Gestion des ressources naturelles dit être dépité par cette grève. « J’avoue que j’ai un sentiment de déception parce qu’avec la crise sanitaire que traverse le pays, on a passé beaucoup de temps à la maison. Pour terminer, le dernier module de l’année passé, on était obligé de faire une grande cadence de cours c’est-à-dire passé à une vitesse supérieure. Donc, si on reprend l’année universitaire avec les grèves, ça me décourage », affirme-t-il.