Malgré l’interdiction du préfet et la répression des services de sécurité, l’assemblée générale du SLECG (Syndicat Libre des Enseignements et Chercheurs de Guinée) convoquée hier mercredi 24 avril à l’effet d’aplanir les divergences qui minent le bureau universitaire de Labé, a bel et bien eu lieu.
Ils étaient plusieurs enseignants chercheurs de l’université à s’être réunis aux environs de 23 heures pour élire leur nouveau bureau.
«On a réussi hier vers 23 heures 30 à mettre notre bureau en place et ce bureau va fonctionner. Nous sommes au nombre de 16 dans le bureau et sommes tous des enseignants chercheurs évoluant tous à l’université de Labé», a expliqué Issa Soumaré, membré dudit bureau.
Interpellé, Oumar Tounkara, le deuxième Secrétaire général adjoint du SLECG confirme que ce bureau a effectivement été entériné par son équipe.
Pendant ce temps, dans les membres de l’ancien bureau, qui ne reconnaissent pas le nouveau bureau élu, se considèrent toujours comme étant le seul et l’unique bureau légal et légitime. Donc, à ce jour l’université de Labé dispose de deux bureaux du SLECG.
Dans la foulée, une responsable syndicale et membre de la mission du SLECG en la personne de madame Donzo a été arrêtée hier soir par les services de sécurité avant d’être libérée quelques heures plus tard. Il lui a été reproché d’avoir pris des photos de la répression lors de l’intervention musclée des agents pour disperser les enseignants venus assister à l’assemblée générale.
Choqué par l’attitude de l’autorité préfectorale face à cette crise syndicale, Oumar Tounkara, le deuxième Secrétaire général adjoint du SLECG et chef de la mission estime que Safioulaye Bah, le Préfet de Labé est une malchance pour la Préfecture de Labé.
«J’avoue que ce préfet (Safioulaye Bah, ndlr) est une malchance pour Labé. Si après toutes les remarques, tous les reproches qu’il a eus en matière d’administration des collectivités, il se comporte encore de la sorte face au syndicat, j’avoue que Labé a des problèmes…», a-t-il fustigé.