Alors que nous entamons les 16 Jours d’Activisme contre la Violence Basée sur le Genre, débutant avec la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes le 25 novembre et se clôturant avec la Journée des Droits de l’Homme le 10 décembre, nous reconnaissons une vérité indéniable: l’égalité des genres dépend de la lutte contre la violence basée sur le genre. Cette violation des droits de l’homme entrave la pleine et sûre participation des femmes et des filles, dans toute leur diversité, à la vie sociale, économique et politique. Elle nuit à tous les membres de la société, entravant le potentiel de nos communautés.
Nous devons nous demander ce que signifie pour nous d’intégrer au quotidien des principes de lutte contre la violence, dans tous les domaines de notre vie. Comment les gouvernements, la société civile, les entreprises et chaque segment de la société peuvent-ils déclarer collectivement que la violence basée sur le genre est intolérable?
Ces questions devraient résonner dans nos foyers, nos communautés et nos nations. La violence basée sur le genre persiste dans le monde entier, touchant tous les niveaux de la société. Les États-Unis s’engagent à traiter ce problème complexe, comprenant ses conséquences sur les droits des survivantes, tant au niveau national qu’international. Nous reconnaissons les liens complexes entre l’égalité des sexes, la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre, ainsi que la démocratie, la sécurité nationale, la stabilité économique, le changement climatique, la santé publique mondiale et les droits de l’homme. C’est pourquoi, au cours des deux dernières années, les États-Unis ont donné la priorité à la Stratégie Nationale sur l’Équité et l’Égalité des Sexes, mis à jour la Stratégie des États-Unis pour Prévenir et Répondre à la Violence Basée sur le Genre dans le Monde et renforcé la Stratégie des États-Unis sur les Femmes, la Paix et la Sécurité.
La recherche démontre que les pays présentant des taux plus élevés de violence basée sur le genre sont plus enclins à connaître des conflits, de l’instabilité, un faible respect de l’État de droit, un faible niveau de scolarité, un sous-développement économique, des crises sanitaires, et bien d’autres défis. S’attaquer à la violence basée sur le genre et la prévenir favorise des sociétés plus paisibles et stables.
En Guinée, la violence basée sur le genre est un défi persistant, avec des progrès et des obstacles en cours. Les efforts récents, tels que la création d’unités spécialisées de maintien de l’ordre comme l’Office de Protection du Genre de l’Enfant et des Mœurs (Oprogem) et la Brigade Spéciale de Protection des Personnes Vulnérables (BSPPV), illustrent l’engagement à lutter contre la violence basée sur le genre. Cependant, des pratiques enracinées, comme les mutilations génitales féminines, persistent en raison de barrières culturelles et légales, soulignant la nécessité de stratégies globales. Cela englobe un renforcement de l’application de la loi, un soutien aux survivantes et une éducation de la société pour modifier les normes profondément enracinées. Les États-Unis apprécient leur partenariat avec la Guinée dans ces initiatives, reconnaissant que de telles collaborations sont essentielles pour parvenir à l’égalité des sexes, aux droits de l’homme et à la stabilité et à la croissance de la Guinée.
Dans nos efforts collectifs, il est essentiel de comprendre l’ensemble du continuum de la violence basée sur le genre, où, quand et comment elle se produit, et de garantir l’accès à des services vitaux pour toutes les survivantes. La prévention de la violence basée sur le genre nécessite également que nous promouvions la justice, la responsabilité pour ces actes, et que nous créions un environnement propice, plutôt qu’un environnement limitant, pour que toutes les survivantes de la violence basée sur le genre puissent s’épanouir.
Cette année marque également le 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, un document phare affirmant que chaque être humain naît libre et égal en dignité et en droits, et que ces droits existent sans distinction d’aucune sorte. Nous souscrivons pleinement à cette déclaration et appelons les autorités gouvernementales, la société civile, les entreprises du secteur privé et les individus à se joindre à nous pour contribuer à la création d’un tel monde, au profit de nos communautés aujourd’hui et demain.
Dr. Geeta Rao Gupta, Ambassadrice en charge des Questions Mondiales de la Femme au Département d’État, et Troy Fitrell, Ambassadeur des États-Unis en Guinée.