Un détenu nommé Ibrahima Sory Diallo a tenté de s’évader ce vendredi de la Maison Centrale de Conakry.
L’Information nous a été confirmée cet après-midi par le ministre de la justice Moriba Alain Koné, lui-même.
Profitant de la faiblesse du nombre de gardes pénitentiaires, à cause d’une formation en cours pour les geôliers, Camara a provoqué une diversion pour tenter de se faire la belle. Il a été appréhendé à la dernière minute, alors qu’il était presque en passe de réussir son entreprise.
Selon nos informations, le détenu Camara est également le présumé auteur d’un autre homicide perpétré récemment dans l’enceinte de la Maison Centrale.
La grande prison de Conakry, qui abrite actuellement, de célèbres pensionnaires comme les anciens ministres Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Amadou Damaro Camara, Oyè Guilavogui, Damantang Camara et des acteurs de la société civile comme Fonikè Manguê, Djani Alpha, est réputée être surpeuplée.
Le procureur général Charles Alphonse Wright a publié un communiqué que voici:
“La cellule de communication du Parquet Général près la Cour d’Appel de Conakry informe l’opinion publique nationale que dans la journée de ce vendredi 08 juillet 2022 aux environs de 14 heures, les services de sécurité en appui aux gardes pénitentiaires ont réussi à interpeller le nommé Ibrahima Sory DIALLO alias 12 ans alors qu’il tentait de s’évader de la Maison Centrale de Conakry poussant les services de sécurité à boucler les périmètres environnants.
Selon les premiers éléments, cette tentative d’évasion aurait été préparée par les nommés :
1-Lieutenant Sidibe;
2-Balla Moise ;
3-Toubabou KEITA;
4-Manet ;
5-Sékou FOFANA
6-Mamadou Aliou DIALLO alias Sapo;
7-Sâa KAMANO;
8-Amadou CAMARA alias Serpent ;
9-Sidiki CAMARA alias Ivoirien ;
Ces personnes sont poursuivies et condamnées pour des multiples infractions criminelles notamment le vol à main armée, la prise d’otage avec demande de paiement de rançon, le viol sur mineures.
Elles se sont dans leur mode opératoire attaquer à l’aide des armes blanches et autres instruments au bureau du régisseur causant la dégradation ou destruction des vitres des fenêtres.
Cette démarche visait sans doute à détruire la base de données du système de vidéo surveillance pour permettre à un nombre important de détenus de s’évader sans possibilité d’identifier les auteurs et éventuels complices. Car depuis l’installation de ces caméras les pratiques d’introduction des objets prohibés notamment du chanvre indien, téléphones portables ont cessé.
Ces agissements ont conduit le Parquet Général à instruire le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum à engager une enquête de flagrance par la saisine de la Direction Régionale de Police de Conakry avec l’appui de la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire représentée par son Directeur National et son Adjoint pour des faits de tentative d’évasion et de complicité.
L’enquête suit son cours normal pour élucider les faits surtout que la Maison Centrale dispose d’un système de caméra de surveillance en mesure de faire la reconstitution des faits.
Le Parquet Général communiquera ultérieurement pour éclairer l’opinion sur la suite de la procédure.
LE PROCUREUR GENERAL
MONSIEUR ALPHONSE CHARLES WRIGHT »