Les autorités de transition par le biais du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) ont annoncé l’installation très prochaine des délégations spéciales dans les différentes communes du pays en remplacement des conseils communaux élus.
A l’occasion de l’assemblée générale tenue ce samedi 27 janvier, l’Ufdg par la voix de Cellou Baldé s’est indigné contre cette décision qu’il assimile à un second coup d’Etat qui est en train d’être perpétré par le CNRD au niveau de nos collectivités.
« La loi est très claire […] Le code révisé des collectivités locales conformément à la charte de la transition, est une loi qui est toujours en vigueur. L’article 100 dit qu’en aucun cas, sauf en application des dispositions de l’article 80, un conseil élu d’une collectivité locale ne peut être dissous. Et cet article dit que, pour dissoudre une collectivité, il faudrait au moins que le tiers des membres soient reconnus coupables de délit ou de crime par un tribunal. Et en ce moment, sur proposition du ministre, le conseil peut être dissous et remplacé par une délégation spéciale. Est-ce que vous avez entendu ou vu des autorités de transition vous brandir une décision de justice ayant reconnu coupables de délit ou crime, le tiers des membres dans l’ensemble des conseils communaux de Guinée ? Non ! Alors, c’est un coup d’Etat, c’est la force qu’ils veulent utiliser pour enlever ceux-là que les populations ont choisis pour qu’ils choisissent des personnes qui obéissent à leurs ordres. Comme ils l’ont fait au niveau des circonscriptions territoriales, les Gouvernorats, les préfectures, les sous-préfectures et même dans une certaine mesure au niveau du CNT. Comme le disent les forces vives de Guinée, c’est une infamie de plus, c’est une bêtise de trop qu’on ne peut pas et qu’on ne va pas accepter », s’est-il lâché.
S’appuyant sur l’article 100 du code révisé des collectivités locales en République de Guinée, ce haut cadre de l’UFDG défie la volonté du ministre de l’Administration du Territoire : « moi Cellou Baldé, je dis et répète que les conseillers élus le 4 février 2018 et installés une année après, restent et demeurent les seuls représentants légaux au niveau des collectivités locales. Nous sommes légalistes et nous disons que ceux qui sont élus et dont la loi ne dit pas que si les mandats sont arrivés à terme, ce sont des délégations spéciales qui seront installées. Nous ne connaissons qu’eux en tant que représentants légitimes et légaux. L’on doit comprendre que le Guinéen n’est pas dupe… »