Onze ans après les tueries perpétrées au stade de Conakry, le 28 septembre 2009, l’Union européenne, la France et les Etats-Unis exhortent le gouvernement guinéen à tenir un procès dans un bref délai. « Nous exhortons le gouvernement guinéen à tenir un procès dans les plus brefs délais afin que tous les responsables de ce crime odieux répondent de leurs actes devant un tribunal », ont écrit l’institution européenne et les deux pays occidentaux dans un communiqué commun.
L’Union européenne, la France et les Etats-Unis soutiennent la Guinée pour la tenue d’un procès sur ces crimes. En octobre 2018, le Comité de pilotage pour l’organisation du procès sur le massacre du 28 septembre 2009 avait défini un budget prévisionnel de 78 087 711 600 FG. L’Etat guinéen devrait prendre en charge 77 % de ce montant, soit 60 255 000 000 FG (soixante milliards deux cents cinquante cinq millions). Les 23% restant du budget devraient être pris en charge par les partenaires, notamment l’Union européenne et les Etats-Unis, selon le ministère de la Justice. Les Etats-Unis et l’Union européenne avaient respectivement annoncé 13 319 200 francs guinéens (17%) et 4 513 102 francs guinéens (5,8%).
Si en 2018, le bâtiment du Cinéma Liberté avait été retenu pour abriter ce procès, l’Etat y a finalement renoncé pour construire un tribunal criminel spécial. En janvier 2020, le Premier ministre a officiellement lancé les travaux de construction de ce tribunal. Le ministre de la Justice d’alors, Mohamed Lamine Fofana, avait même annoncé l’ouverture de ce procès pour le mois de juin 2020. Neuf mois après la pose de la première pierre, difficile d’avoir des informations sur la construction de ce bâtiment.