C’est sans doute le plus célèbre des 42 détenus du FNDC qui ont été arrêtés à N’Zérékoré suite aux affrontements meurtriers qui ont éclaté au lendemain du double scrutin du 22 mars dernier. Ces détenus de N’Zérékoré seront ensuite transférés à la Maison centrale de Kankan.
Fassou Gomou, opérateur économique et membre influent du Front national pour la défense de la Constitution dans la région forestière, a été effectivement remis en liberté. L’information vient de nous être confirmée par son avocat, Me Salifou Béavogui joint par téléphone dans la matinée de ce vendredi.
Il nous a indiqué que son client pour des raisons de santé est sorti de prison à l’issue d’un procès qui s’est tenue à huis-clos le jeudi à la Cour d’appel de Kankan. Toutefois, précise-t-il, le prévenu reste sous contrôle judiciaire et il lui est formellement interdit de quitter Kankan.
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« Effectivement, Fassou Gomou a été libéré. C’est nous qui avons introduit la requête de remise en liberté qui avait été refusée dans un premier temps. On a insisté en relevant appel de la décision. Je n’ai pas pu me déplacer en personne pour assister au procès qui a eu lieu à la Cour d’appel de Kankan compte tenu des restrictions de déplacement en vigueur. Mais, je me suis fait représenter par un confrère sur place en la personne de Me Kourouma. La Cour a rendu une décision favorable à sa mise en liberté conditionnée. C’est déjà une victoire », a-t-il réjoui. Et d’ajouter : « le combat continue. On ne va pas baisser les bras. Mon client suit des traitements à l’hôpital. Il lui est interdit de quitter Kankan. Donc nous allons continuer à faire tout ce qui est possible pour que lui et tous les autres soient rétablis dans leurs droits. »
Par ailleurs, comme Fassou Gomaou, Me Béa tire la sonnette d’alarme sur conditions de détention des 41 autres accusés et écroués à la Maison centrale de Kankan, souffriraient de complications sanitaires.
« Ils ont été arbitrairement arrêtés et emprisonnés d’abord à N’Zérékoré ensuite ils ont été transférés à Kankan. Cela fait plusieurs mois qu’on les envoie moisir d’une prison à une autre. Connaissant les conditions de détention même au plus mieux dans notre pays, je puis vous assurer qu’ils en sont tous devenus malades. C’est pourquoi on continue d’insister pour qu’ils puissent tous bénéficier d’une remise en liberté en attendant la tenue de leur procès », a-t-il souligné.