Deux jours après le carnage qui a coûté la vie à trois militaires dont le tueur, lui-même, au bataillon autonome de Guéckédou, au sud-est de la capitale Conakry, les langues commencent à se délier et l’on en sait un plus sur les circonstances dans lesquels il est survenu.
Selon le maire de la commune urbaine de Guéckédou, Papa Désiré Léno, un groupe de militaires faisaient du thé alors qu’ils étaient en faction dans la nuit du lundi 22 à mardi 23 février au camp de la ville. C’est ce moment qu’a choisi l’adjudant-chef Sadjaliou Diallo pour tirer à bout portant sur ces militaires qui étaient autour du thé, nous a confié le maire citant le rescapé l’adjudant-chef Fara Kantabadouno qu’il a rencontré à l’hôpital.
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« Il (l’adjudant-chef Fara m’a dit qu’ils étaient de garde hier et à côté ils faisaient leur thé. Mais, il dit ignorer ce qui a pris leur ami, l’adjudant-chef Sadjaliou Diallo. Celui-ci a d’abord tiré sur l’adjudant-chef Fara Kantabadouno. Mais heureusement, la balle a traversé sa jambe gauche qui a été touchée. C’est parce qu’il a fait le faux mort que le tueur ne l’a pas achevé. Les deux autres amis, le sergent Sâa Joseph et l’adjudant-chef Sékou Fofana ont réagi en demandant à l’adjudant-chef Sadjaliou pourquoi il a tiré sur l’adjudant-chef Fara ? Immédiatement, l’adjudant-chef Sadjaliou Diallo a ouvert le feu dans un premier temps sur l’un d’eux au niveau de la poitrine. Ce dernier est tombé et le second a continué à demander au militaire tireur pourquoi il agit de la sorte ? Et sans lui laisser la moindre chance, Sadjaliou tire au niveau de la bouche de son interlocuteur et celui-ci s’effondre sous sa balle mortelle. Après avoir commis cette boucherie, l’adjudant-chef Sadjaliou s’est donné la mort. Le blessé, l’adjudant-chef Fara et les trois corps de militaires seront aussitôt transportés à l’hôpital préfectoral », a rapporté Désiré Papa Léno, le locataire de l’hôtel de ville de Guéckédou.
Joint par Guinéenews, le patron de la DIRPA Aladji Cellou confirme ce bilan de trois morts rapporté par le maire, mais en revanche, dit ignorer pour le moment le mobile exact de ce drame tout en précisant que seule l’enquête déjà en cours de la gendarmerie pourrait permettre de répondre à ces interrogations.
Aux dernières nouvelles, le blessé (l’adjudant-chef Fara Katagbadouno) aurait été évacué sur Conakry pour des soins plus appropriés, apprend-on.