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Troisième mandat : Issoufou fauche l’herbe sous les pieds d’Alpha et Ouattara

Lors de sa visite à Conakry en 2012, le président Alpha Condé avait désigné son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou, comme le co- président de la Guinée. Curieusement, six ans après, les choses se précisent à Niamey, plus qu’à Conakry.

Il n’y a qu’à prendre l’affaire du troisième mandat. A Niamey, Mahamadou Issoufou a clarifié ses intentions, alors qu’à Conakry comme à Abidjan, Alpha Condé et Alassane Ouattara, son « conseiller économique », entretiennent le flou. Trois des quatre présidents africains reçus par Barack Obama, en 2011, à Washington.

Pour avoir appelé le président Issoufou à briguer un troisième mandat successif en 2021, alors que la loi le lui interdit, deux acteurs de la société civile nigérienne, Salissou Ibrahim et Issoufou Brah, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt.

Ils seront jugés dès ce jeudi par le tribunal de grande instance de Zinder à l’Est du Niger.

Selon le procureur, ces deux jeunes sont accusés d’avoir tenu des propos non agréés de former un complot pour détruire ou changer le régime constitutionnel au Niger.

Interrogés par les enquêteurs, ces deux activistes, après quatre jours de garde à vue, ont justifié, eux, leur acte pour, disent-ils, avoir apprécié pendant huit ans les actions de développement du président Issoufou, dont le second mandat finit en 2021.

En Guinée, des hauts responsables du parti présidentiel, des caciques de la police ont tenu des propos similaires. Jamais la justice n’a osé lever le petit doigt ou le ton.

En visite à l’Élysée où il s’est entretenu avec le président Macron, Issoufou a confirmé au micro de France 24 sa décision de ne plus briguer un troisième mandat.

« Chaque pays est un cas particulier. Il y a des pays où changer la constitution peut se justifier mais pour le cas du Niger, cela ne se justifie pas », a-t-il d’abord entamé.

« Je confirme de manière irréversible que je ne vais pas modifier la Constitution et que je ne briguerai pas un troisième mandat », ajoutant « S’il y a des pays où cela se justifie, pour le cas du Niger ça ne se justifie pas », a indiqué l’homme fort de Niamey.

« Donc ce serait un événement historique pour le Niger, et j’espère que j’aurai la chance de rentrer dans l’Histoire comme étant le premier président du Niger qui aura passé, de manière pacifique, le témoin à son successeur », a-t-il confié à France 24.

Avant lui, Mohamed Bazoum, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, parti au pouvoir) avait lancé une phrase qu’un leader du RPG ne pourrait pas dire en Guinée. « Un troisième mandat au Niger signifie un coup d’État ».

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