On en fira pas de parler des conditions dans lesquelles se sont tenues les élections législatives couplées au référendum le 22 mars 2020. Invité ce mardi dans l’émission “Sans Concession” de Guineenews, le président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) a accusé l’Union des forces démocratiques de Guinée -Ufdg- et l’Union des forces républicaines -Ufr- d’être des “complices passifs” du président Alpha Condé dans la modification de la Constitution.
Selon lui, la modification de la Constitution a été possible par la faute des ténors de l’opposition guinéenne. “C’est quand les ténors de l’opposition ont donné un pourvoir au président Alpha Condé en se retirant du processus législatif pour des raisons qui leur sont égoistes et personnelles [alors] qu’ils étaient en train de prendre des avantages indûs à l’assemblée nationale périmée que le président Alpha Condé a décidé d’ajouter le projet de nouvelle Constituion”, accuse-t-il.
Poursuivant, il dira: “Quand ils ont laissé le pouvoir au président, 10 jours avant l’élection, nous nous étions sur le terrain après avoir passé plus d’un mois de campagne. C’est en ce moment que le président s’est ravisé à cause de l’absence de l’UFDG, de l’UFR et des autres ténors de l’opposition, qu’il s’est dit écouté, je peux maintenant ajouter le référendum, cela ne fera pas mal à quelqu’un.”
C’est ainsi, explique-t-il, “j’aime à le dire, les plus grands complices du président Alpha Condé dans le tripatouillage constitutionnel ont été l’UFDG et l’UFR. Ils sont des complices passifs. C’est-à-dire, ils l’ont été par leur mauvaise stratégie. Le président Alpha condé ne souhaitait pas la participation de l’opposition à cette élection.”
Pour Siaka Barry, le pouvoir a tout fait pour les décourager: “je sais ce que j’ai enduré en tant qu’opposant. Est-ce que vous savez que le jour du paiement de notre caution, nos agents ont été arrêtés mani-militari à la Banque centrale avec notre argent. C’était pour freiner notre élan et nous décourager d’y aller.”
Enfin, le président du MPDG estime que les jeunes partis sont des “victimes”.