Le procès des militaires et civils accusés de l’attaque du bataillon spécial des blindés au Camp Alpha Yaya Diallo s’est poursuivi ce jeudi 16 janvier avec la comparution de deux accusés. L’audience de ce jeudi a été également marquée par la demande de liberté des avocats en faveur de Cé Mamy, un accusé contre qui l’ordonnance n’aurait signifié aucun chef d’accusation.
« L’ordonnance de renvoi ne dit pas les faits pour lesquels il est poursuivi… En vertu des dispositions de l’article 244, nous demandons la liberté en faveur de monsieur », a demandé Me Pépé Koulémou, l’un des avocats de la défense.
Une demande inopportune pour la partie civile et le procureur qui ont estimé que la liberté d’un accusé à ce stade du procès entraverait à la manifestation de la vérité. « Il y a lieu d’attendre que les autres accusés soient entendus pour permettre à tout un chacun de comprendre qui a fait quoi dans cette affaire », dira Me Lancé III Doumbouya, l’un des avocats de l’État.
La défense a répliqué en indiquant que le procureur et la partie civile sont en train de confondre la liberté qu’elle demande et la relaxe ou l’acquittement qui peut être prononcé par un jugement de fond.
Le tribunal spécial de Conakry a tranché sur ce débat en rejetant la demande de la défense. L’audience a été finalement renvoyée à mardi 21 janvier.