Thierno Mamadou Diallo est le nom du prévenu. Il est poursuivi pour escroquerie d’une vente de parcelle par Me Sanoussy Barry. Cette affaire date de 2015.
Lors des débats, le prévenu est revenu sur les circonstances des faits. « En 2015, je lui ai dit que j’ai une parcelle à Kindiadi dans la préfecture de Dubréka s’il veut. Il a dit qu’il n’est pas prêt mais qu’il a un oncle qui serait intéressé. Et ensemble, à 3 on est allés voir le terrain. Le prix était à 65 millions par parcelle. Nous sommes tombés d’accord sur 50 millions GNF. Ils ont pris 2 parcelles : une pour lui et une autre pour son oncle. Son oncle a fait un versement de 50 millions à Ecobank. Ça a continué jusqu’en 2016 et lui est venu me voir pour me dire que pour un début de paiement, il donne 15 millions GNF.
J’ai dit je préfère avoir l’argent en totalité. Payer par détail ne m’arrange pas. Il est encore venu avec 10 millions également en 2017. Il a encore fait un chèque de 5 millions GNF. Et en 2019, il a fait le dernier chèque. Il restait 10 millions. Ensuite en 2020, il a dit, on fait toutes ces transactions sans garantie. Je lui ai remis les papiers originaux en présence d’un témoin », a-t-il expliqué.
Ainsi, pour sa défense, le prévenu Thierno Mamadou Diallo dit que le plaignant n’avait pas fini de faire le versement. Ce qui selon lui, n’a pas concrétisé la vente. « Il m’a appelé pour me dire qu’il a appris que la parcelle ne m’appartient pas et qu’il n’est pas enregistré en mon nom, de lui rembourser son argent. Chose que je n’avais pas. Et il avait déjà commencé à entamer les travaux sur la parcelle pourtant le montant n’était pas effectif », s’est-il défendu.
Du côté de la partie civile, les avocats ont demandé au prévenu si les documents de la première parcelle ont été livrés à l’oncle du plaignant. Le mis en cause a répondu par la négative. Donc selon la partie civile, la vente a été faite de manière frauduleuse.
Le plaignant Me Sanoussy Barry a expliqué, à son tour, que l’accusé a profité de sa confiance, car selon lui, ils viennent d’un même village. « Il m’a proposé une parcelle. Je n’étais pas intéressé parce que je lui ai dit que je peine à finir mon chantier. Il dit qu’il n’est pas en besoin d’argent. J’ai accepté et il m’a revendu à 40 millions. J’ai versé 25 millions. Et ensuite 15 millions. Et les temps sont passés, j’ai fait un plan de masse et les architectes ont dit que ça n’atteint pas une parcelle. De plus, il m’a envoyé un acte de propriété antidaté 2010. J’ai dit non, c’est un acte récent de 2020. Il dit que ça ce n’est pas un problème. J’ai dit non je ne peux pas accepter ça. Après problème sur problème, il m’a dit lui-même la solution, c’est de me retourner l’argent. J’ai dit d’accord si c’est ton choix. Il dit qu’en fin novembre 2022, il va me payer. Les temps passent et je vois qu’il n’a pas l’intention de payer », a-t-il dénoncé.
Le ministère public, quant à lui, a estimé que cet acte était une manière pour le prévenu de soutirer de l’argent au plaignant.
Lors des débats, il s’est avéré que Thierno Mamadou Diallo avait eu des démêlés à la justice pour ce type de problème et qu’à ce moment, c’est Me Sanoussy Barry en personne qui l’avait défendu.
Le tribunal a demandé au prévenu d’envoyer le document de l’habitat prouvant que ces parcelles lui appartiennent et renvoie le dossier le 27 septembre pour la suite des débats.