Bénéficiaires des témoignages favorables des autorités du quartier Hambdallaye, dame Oumou Khaïry Diallo et ses deux enfants ont été acquittés ce lundi 28 janvier dans le dossier sur la mort en octobre 2018 d’un présumé voleur du nom de Mamadou Moussa Sow. La décision du juge Ibrahima Kalil Diakité est tombée comme un soulagement pour Oumou Khaïry Diallo, sa fille Mariama Diouldé Diallo et son fils Mamadou Saliou Diallo. Les trois accusés avaient tous nié l’infraction de « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ce lundi, la décision a sonné la fin de leur séjour entamé depuis le 9 novembre 2018 à la Maison centrale de Conakry https://www.guineenews.org/mort-de-moussa-sow-a-hambdallaye-les-autorites-du-quartier-temoignent-en-faveur-des-accuses.
Durant les quatre premières audiences, les accusés avaient indiqué que le jeune Moussa Sow s’était introduit dans leur maison dans la nuit du 29 au 30 octobre 2018, à 3 heures du matin, pour y voler. Se sentant en danger, Oumou Khaïry Diallo avait crié au secours et une foule de citoyens du quartier s’était emparé du jeune Moussa Sow, l’avait frappé et ligoté. « Nous ne savons pas qui l’a ligoté. La foule l’avait envoyé hors de la maison », avait expliqué Mariama Diouldé Diallo lors de l’audience du 14 janvier dernier. A l’audience du 21 janvier, la version des faits des accusés a été soutenue par le chef de quartier d’Hambdallaye et le chef du secteur 5. Mais pour la partie civile, le jeune Moussa Sow avait été battu à mort par la famille Diallo. La sœur du défunt a parfois soutenu que son frère, qu’elle présente comme un élève, mais aussi comme un jeune footballeur, avait subi des traitements inhumains de la part des Diallo. « Ils avaient perforé son sexe », a même soutenu son avocat.
Il faut aussi signaler que les accusés ont bénéficié du soutien du ministère public qui les poursuivait à décharge.