Comme on le sait, depuis des décennies, le réseau routier guinéen s’est complètement détérioré. La direction nationale des infrastructures peinait à financer les travaux prévus à cet effet surtout que l’appui du fonds d’entretien routier (FER) s’avère insuffisant, selon les cadres du ministère. Le gouvernement guinéen par l’entremise du ministère des travaux publics a mis en place un plan d’urgence pour le reconstruire. Mais les travaux ont été perturbés par la saison pluvieuse. Car pendant cette période des pluies, beaucoup de routes et ponts qui étaient déjà vétustes reliant les préfectures ont cédé sous le poids de la pluie et la stagnation des eaux de ruissellement. Cette semaine, dans un communiqué, le ministre des travaux publics, soucieux de cet état de fait, a invité les entreprises de construction de nos routes à reprendre immédiatement les travaux. De même, il a exigé à celles dont les travaux ont lâché de reprendre tout le travail déjà effectué. Pour savoir ce qu’il faut pour avoir des routes plus solides et durables en République de Guinée, les internautes ont fait des propositions au ministre Moustapha Naité sur sa page Facebook. Lisez celles que la rédaction de votre quotidien électronique Guinéenews© a jugées pertinentes.
Barry Oury : « Construire des infrastructures de très bonne qualité doit être la priorité de tout gouvernement et le respect des règles d’attribution de marché public une valeur sacrée.
L’Etat doit mener ses propres recherches afin de maîtriser les différents facteurs qui conduisent à l’obtention des routes de qualité. A partir des résultats obtenus, il pourra aussi fixé des normes à respecter pour les différentes catégories de route.
Ensuite, l’Etat doit envoyer sur le terrain des contrôleurs de qualité, bien formés et bien outillés, qui évaluent et valident chaque étape (qualité des sols, compaction, épaisseur, etc…) et cela doit être au quotidien. Il est aussi important que le gouvernement ait des outils de pression sur les entreprises, par exemple :
– Découper les contrats en semestre, et si une entreprise n’atteint pas les objectifs semestriel, elle doit rendre de compte et pourrait être virée ;
– Instaurer un système de pénalité pour les entreprises qui ne respectent pas les délais.
Enfin, pour assurer la longévité de toute infrastructure il faut une maintenance continue. »
Kallo Diplomate : « Pour une meilleure solidité de nos routes, le gouvernement guinéen doit, à travers le ministère des TP 9travaux publics), agir conséquemment avec les entreprises qui obtiennent des marchés de construction des routes. A priori, que ces bénéficiaires des marchés soient des sociétés sérieuses, qui ont une expérience avérée dans le domaine. Pour des mêmes mesures, que le département des TP veille et soit rigoureux avec ses techniciens qui sont chargés de veiller sur la qualité des travaux réalisés par les entreprises, qui, à mon avis, sont souvent complices avec les entreprises pour ne pas respecter les normes et qualité demandées ou exigées afin d’obtenir des pots-de-vin.Nb : Je recommande au ministère des TP d’octroyer des marchés de grande envergure aux entreprises étrangères qui ont des moyens financiers suffisants et d’une expérience avérée, contrairement aux entreprises locales (Guicopres et Guiter SA) qui sont limitées tant aux ressources financières et en expérience. Surtout connaissant que les financements de l’État sont très lents. Donc, aux entreprises qui peuvent s’autofinancer pour mieux exécuter les travaux dans le délai requis et avec le respect des normes et qualité demandées. »
Mansa Guinee Kaba : « J’espère que nos responsables son limité par objectif, sinon la façon que les entreprises conçu nos travaux c’est des moqueries de notre part. Il faut regarder l’autoroute effectuées par Guicopres c’est de la honte totale entre Sonfonia-Kagbelén. »
Amadou Tidiane Bah : « Les défis sont immenses et les relever nécessitent volonté, courage, responsabilité et engagement. Notre réseau routier est une préoccupation majeure et nous l’avons tous compris une nouvelle fois avec toutes les réactions que nous avons lues et répertoriées sur les réseaux sociaux (parfois dures, mais qui sont tout à fait logiques. Personnellement, je me dis que les Guinéens attendent beaucoup de nous). Je voulais juste rajouter sur ce débat que les uns et les autres doivent savoir qu’un projet de construction de routes et ouvrages de franchissement obéit à un cycle qu’il faut respecter (nécessité, études, recherche de financement, recrutement d’entreprises, ….).
De là, il faut que l’on comprenne que cela peut prendre à des moments beaucoup de temps. Par ailleurs, la chance que nous avons aujourd’hui et cela je peux le dire depuis 1 an maintenant, c’est la grande mobilisation des bailleurs à nous accompagner. Pour preuve, en décembre 2018, le Pr Alpha Condé a lancé une dizaine de chantiers dans le pays et qui a suivi une visite du ministre Moustapha Naite en plein ramadan (mai 2019). Des voiries de Pita, Labé, Dalaba, Beyla, Lola. Des Routes Nationales de Lola-Danané, Coyah-Mamou-Dabola, de Dabola-Kouroussa, de Coyah-Frontière Sierra Leone, etc… et du grand programme de réfection de Conakry.
J’ajouterai à cela, des ponts en construction dont les travaux démarrent dans les prochains mois à Tanéné et à Diassa. Toute cette bagatelle de projets a démarré et étaient pour la plupart arrêté pour cause de pluies. La semaine passée, le ministre a convoqué toutes les entreprises et leur a demandé de déposer aux techniciens des travaux publics, les plannings et la reprise des travaux dès début octobre 2019. Tout en sachant que malgré cela, les travaux de Siguiri-Kintinia, du pont de Koussi ont été poursuivis mais en pleine saison. A siguiri, il ne pleut pas beaucoup et à Koussi, il coulait le béton.
Pour finir, je vais réitérer ici l’engagement du ministre Naïté à appliquer le principe du respect des cahiers des charges vis-à-vis des entreprises. C’est une volonté du gouvernement et il va l’appliquer. Salut à tous ! »
Fathy France Pouponne Traoré : « Moi, je pense qu’il faut être plus rigoureux dans le choix des entreprises et faire un suivi sérieux. »
Lamine Camara : « La fondation des routes guinéennes est nulle. Tout se repose sur quoi ? Le bitume est un revêtement ! Arrêtons de tromper cette pauvre population. Personne n’a une voiture solide en Guinée. Il n’y a aucune route viable. C’est n’importe quoi en faisant le dosage. L’essentiel pour les entreprises et les bureaux de contrôle est de faire beaucoup de kilomètres pour remplir les poches. La cotation est fixée par mètre linéaire ou par kilométrage. Quand tu déposes un montant on te donne proportionnellement au marché correspondant. Que Dieu aide la Guinée et ses filles et fils. Aucun projet n’est exécuté ici dans les normes et dans les règles de l’art. Une route n’est pas seulement la chaussée ! J’ai du mal mais pas de choix, c’est ici la terre de mes ancêtres. Rien n’est planifié dans ma Guinée. Ce que vous ne savez pas, on ne prend pas les machines et se jeter sur la route. Tout d’abord, il y a une étude préliminaire ; une étude avant-projet sommaire ; une étude détaillée puis le DAO (demande d’appel d’offres) pour les prescriptions techniques et administratives. Ici, une fois que l’argent est disponible, on cherche à dépenser. Les infrastructures ou tout autre ouvrage de construction, il faut respecter les normes de la fondation selon la portance du sol. Il faut respecter les phases des différentes couches selon l’âge et doser selon la proportion. Il faut respecter les cahiers de charge et éviter de marcher par complaisance ou par influence. »
Dial Abd : « Le travail titanesque entrepris par le ministre des TP est salutaire. C’est tout de même un travail gigantesque à l’échelle du pays d’une part, mais aussi au regard du temps durant lequel un tel travail d’envergure n’a pas été entrepris dans notre pays. Au pas de charge, le ministère a lancé différents fronts. La pluie particulièrement abondante, a fait trainer les choses. L’opinion sur les réseaux sociaux n’ayant pas de présence d’esprit de prendre le recul nécessaire, accable les acteurs à l’œuvre. On comprend l’exaspération mais il faut saluer la volonté politique en ce sens. S’il y a une chose à faire pour doter notre pays de bonnes routes, eh bien c’est de continuer à faire usage de nos ressources au BND (budget national de développement) sans hésitation. Seulement, il faut aussi prendre du recul sur la capacité du ministère à monitorer tous ces projets. Effet, la mise en demeure ministérielle à l’encontre d’OAS traduit une nouvelle dynamique en ce sens. Espérons qu’elle soit suivie d’effet.
L’Etat dans ce domaine comme dans tous les autres secteurs déliquescents de notre cité, doit reprendre la place qui est la sienne en matière d’allocations de ressources conséquentes sur BND mais aussi en matière de maitrise d’ouvrage.L’Etat sur le domaine des routes a commencé à jouer son rôle avec le Ministre Naïté. Il a besoin de soutien. Ce qu’il fait c’est pour tout le monde. Il ne faut pas que demain, une fois que le Ministre Naïté n’y sera plus, que celui qui vienne nous ramène en hibernation. C’est souvent le cas sinon tout le temps le cas en Guinée. C’est la cause de notre retard car nous sommes toujours en éternel recommencement. Abdoulaye Diallo. »
Thierno Oumar Diallo : « Il faut des bureaux de contrôle exigent pour le contrôle des travaux exécuter et revoir la manière d’octroi des marchés. »
Mohamed Kobélé Keïta : « Tout est dans la méthode !… L’idée d’atténuer les nids de poules est géniale. »
Arfamoussaya Macka Diaby : « La volonté et le courage du ministre Moustapha Naite d’instruire aux entreprises de reprendre sans délai, les travaux inachevés ou mal exécutés, sont plus qu’une victoire pour la gouvernance.L’audace, le courage, et la volonté, ont parlé. De l’autre côté, pour avoir des infrastructures routières dignes et durables :
1- L’État doit investir des moyens nécessaires, à travers le budget national de développement.
2- Le ministère doit créer des conditions offensives pour avoir la confiance des partenaires afin d’appuyer le secteur.
3- Les appels d’offres pour le recrutement des entreprises doivent se passer sans état d’âme, et dans la plus grande transparence.
4- La mise à l’écart de certaines entreprises est indispensable ; le suivi des travaux est indispensable.
5- La réactivation de la liste noire du ministère contre les entreprises qui ne remplissent pas les cahiers de charges, est nécessaire voire indispensable. »
Amadou Bah : « Merci pour l’opportunité.Pour une durabilité de nos routes, il nous faut des préalables :
- Recruter les entreprises en fonction de leur compétence.
- Le suivi et l’évaluation des projets.
- 3-Élargir les délais d’exécution pour que les entreprises aient le temps de refaire les parties mal exécutées.
- Faire une synergie d’actions entre le ministère des TP, le ministère du transport, la douane et le ministère de la sécurité.Le civisme de la population de n’est pas brûler les pneus sur le goudron. »
Discours Massandjé : « Il faut être radicale avec les vielle carcasses qui circulent sur nos routes ; être sans pitié en les excluant toutes de la circulation. Il faut penser le problème plus loin ; si nous débarrassons Conakry des vieilles voitures d’un certain âge, aucune autorisation de circuler ont écraserait l’ensemble de la ferraille et on libèrerait par la même occasion la circulation ; il faut aller plus loin les bouchons et autres dégradations de la route viennent aussi des occupations anarchiques.
Vu que le président continue à ouvrir les vannes du recrutement, il faut mettre fin aux marchés dans les ronds-points et les marchands ambulants, si on te prend, on saisit ta marchandises et on te place en garde à vue. Sinon, comment pouvez-vous accepter que chaque jour au niveau du KM 36 sur la colline ceux qui nous font plus perdre le temps et occasionne des bouchons sont les vielles Magbanas pourris qu’on arrête avec un gros bloc de pierre ou de bois, connaissant le danger qu’ils peuvent occasionner il faut les virer sans ménagement de la circulation; et deuxièmement débarrassé la route d’enfant maltraité par des adultes inconscient et irresponsable.
Si on prend un gosse, on le garde et si le parent vient le récupérer, on le prend à sa place et on lui fait vraiment savoir qu’il est interdit l’exploitation des enfants en Guinée. Les vrais problèmes de nos routes à tous les niveaux, restent la corruption. L’entreprise pour avoir le marché, va corrompre quelqu’un et une fois le marché obtenu, à son tour, va vouloir récupérer l’investissement car nous ne parlons de millions dans ce genre marché mais des milliards et donc, à chaque niveau la société va chercher à rentabiliser. Et dans le cas où elle se fait choper, elle négocie avec le contrôleur qui est mal payé et n’a même pas de voiture de fonction facile à corrompre, on lui propose de sortir quelques mois de la galère ; alors, il valide le travail ; il si on constate des dégradations alors ils accuseront les surcharges et les pluies ou les loubards qui crament du pneu (mais ça c’était avant les PA-points armés). Autre critique c’est que Naïté au lieu de faire le job sur Conakry d’abord et poursuivre à Kindia, il concentre son travail à l’intérieur du pays ou la circulation n’est pas si danse. Mais avant d’investir autant de milliards, il faut penser à créer des canalisations pour drainer les eaux et surtout des centres de traitement d’eau, car si les eaux n’ont pas de moyens de rejoindre facilement l’océan et que les populations ne savent pas où jeter leur poubelle connaissant le niveau d’éducation, elles les mettront sur la chaussée. »
Lamine Sununu Kaba : « Il faut tout d’abord un appel d’offres pour tous les travaux d’envergure, et ainsi, nous aurons les meilleurs executants, tout en veillant sur la substance des contrats. »
Jim Sylla : « Respectez le contenu du cahier des charges. Et engager des poursuites judiciaires contre les entreprises défaillantes, s’il vous plaît ! »
Aliou Gaoual Diallo : « C’est simple ! Il faut d’abord recruter les entreprises sur la base d’un appel d’offre sérieux sans complaisance, sur des bases objectives. Ensuite, le département doit exiger aux entreprises de se conformer aux règles standards en respectant toutes les normes ou standard lies à la qualité et la dureté des routes. La qualité de la route le Prince doit nous interpeller ; cette route malgré tout ce qu’elle subit, lors des manifestations, tient encore depuis des années comparativement à celles qui sont construites ces derniers temps et qui se dégradent déjà. »
Cheickh Cheick : « Une très belle question. À mon avis, il faudrait que l’amateurisme et le favoritisme soient bannis dans l’octroi du marché aux entreprises. Exiger aux entreprises un travail de qualité en surveillant strictement toutes les activités sur le terrain. Le résultat attendu ne doit être juste la fin des travaux mais la qualité du travail et l’examen des dosages effectués pour s’assurer que la route est garantie. »
Ibrahima Sory Sow : « Il n’y a pas de secret pour ça. Il faut recruter des entreprises qualifiées sur la base d’un appel d’offres légal. Mais, si on prend une entreprise, parce qu’elle est locale, pour attendre de bonnes routes. C’est de la sorcellerie. Des entreprises qui n’ont aucune expertise internationale, ne peuvent pas faire un bon travail. »
Soumah le Guinéen : « Il n’y a pas de mile voix pour les routes solides et durables en Guinée. Il suffit que les études de terre soient sérieuses et conséquentes. Le contrôle et le suivi s’ajoutent au précédent. L’épaisseur de routes doit être à 7 mm puisqu’il pleut énormément en Guinée.
Pour finir, l’état doit prévoir les caniveaux pour les eaux de ruissellement et respecter les normes de la CEDEAO dans le secteur des transports. »
Balde Lamarana Le Stoïcien : « Pour avoir des routes plus solides et durables en république de Guinée, il faut des entreprises compétentes en la matière. Ensuite, débloquer un net financement pour les réseaux routiers guinéens tout en luttant contre la malversation financière de ces fonds alloués sur ce secteur. Avoir le respect et le courage du suivi des travaux jusqu’à leurs termes. Sanctionner les entreprises qui n’exécuteront pas un bon travail. »
Kadiatou Barry : « Moi je pense qu’il nous faut des ingénieurs compétents ; comme on le dit, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, donc sur ce, le ministre doit prendre toutes les dispositions nécessaires afin qu’on puisse avoir des routes praticables et durables. Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinness. Amen ! »
Lansana Lana Kaba : « Quand les travaux sont confiés aux entreprises étrangères dont la qualité est irréprochable, les entreprises locales se mettent à crier sur tous les toits qu’elles sont laissées pour comptes alors qu’elles travaillent très mal, la qualité de leurs travaux restent à désirer.
C’est ça le problème ! »
Tidiane Bappé Bah : « Pour avoir des routes solides et durables, il faut des ingénieurs efficaces qui sont capables de faire le travail. Pendant l’exécution, il faut également avoir des inspecteurs indépendants sur le terrain pour examiner l’endurance, la qualité du matériel utilisé et l’efficacité des travaux. »
Thierno Ismaila Diallo : « Recrutez les meilleures entreprises, mais surtout faire un bon suivi des travaux ! »
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