Sur initiative du président de la République, le gouvernement guinéen a entamé, en fin 2018, la réfection des voiries de la ville de Conakry. L’opération consiste à rendre fluides les routes de la capitale. Aujourd’hui, elle se matérialise notamment par la réfection des voies avec des couches de bitume. C’est le cas de l’axe Aéroport-Matoto dont les travaux touchent presque à leur fin.
Et au-delà de cet axe, le projet s’étendra sur d’autres axes routiers comme Matoto-Enta, l’autoroute Le Prince et la corniche nord quittant Hamdallaye pour Sonfonia. Ces axes font partie de ce vaste programme gouvernemental. Sur le terrain, le ministre des Travaux publics constate de l’ensablement par endroits. Toute chose qui ne rend pas beau le patrimoine routier national.
« Partout, il y a du sable. Et aujourd’hui, nous sommes en train de désensabler complètement les routes. A certains endroits, c’est quasiment 30 centimètres de sable sur la chaussée. Ce qui ne rend pas beau notre patrimoine routier. En plus de cela, quand les usagers empruntent la route, c’est souvent la poussière qu’ils inhalent. Donc, notre souci, c’est de faire en sorte que tous les axes routiers soient totalement désensablés, totalement nettoyés et que les caniveaux qui sont au long de ces routes soient totalement couverts, et les déchets collectés totalement évacués », explique Moustapha Naïté.
Conscient du fait que les marchés constituent souvent des points d’embouteillages énormes, le ministre des TP annonce à ces niveaux l’érection des murs le long des routes. Ce, pour éviter que les marchands ne viennent s’installer à même sur la chaussée.
« C’est le cas notamment à Enta. Nous allons passer une campagne pour leur demander de libérer la chaussée. Parce qu’on ne peut pas investir des millions de dollars sur du bitume et que ce soit l’endroit où on vend des condiments. Ce n’est pas possible. Il faudrait que les uns et les autres libèrent les emprises des routes », promet-il.
Le Pari gigantesque de Naïté
L’objectif de cette initiative présidentielle, selon le ministre des Travaux Publics, « c’est surtout de faire en sorte que vous puissiez quitter Kaloum et arriver au Kilomètre 36 dans les 30 minutes. C’est cela l’objectif. Et cela est bel et bien possible, si au niveau des marchés, les murs sont érigés pour empêcher l’envahissement des emprises, si les parkings sauvages ne sont plus perceptibles le long des routes », conclut-il.
Pour qui connait le plan architectural de Conakry où tout le monde sort quasiment au même moment pour le même endroit (centre-ville de Kaloum) abritant l’essentiel de l’Administration publique en plus des banques, assurances et autres institutions républicaines nationales et internationales, il y a de quoi de s’étonner de la réalisation de ce rêve.