La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a procédé ce samedi 7 novembre à la présentation de deux individus qui portaient des tenues militaires avec une arme de type PMAK. Ils ont été interpellés au barrage de Kaka plus de 50 km, dans la préfecture de Coyah alors qu’ils se rendaient à Kindia à moto.
Il s’agit de Ousmane Cissoko, électricien de son état. Il est domicilié à Kagbélén, dans la commune de Dubréka. Le sieur Cissoko se faisait passer pour un caporal-chef du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA).
« J’ai été arrêté au pont de Kaka, à Coyah alors que je tentais de rallier Kindia. C’est un lieutenant qui m’a interpellé et m’a demandé de me présenter. Dans un premier temps, j’ai dit que je suis Caporal-chef du BATA. C’est ainsi qu’il m’a conduit chez son chef. D’interrogation en interrogation, j’ai avoué que je ne suis pas militaire. C’est mon passager qui tenait mon arme de type PMAK avec 17 munitions. Je lui ai passé mon arme parce que je ne pouvais pas la porter devant moi sur la moto à cause de mon réservoir qui m’empêchait. Nous étions dans les secousses. Je suis un civil, je ne suis pas militaire », a-t-il expliqué devant la presse.
Interrogé, son passager et compère, Ibrahima Sory Sako dit ‘’Tempo’’ dira ceci : « c’est mon grand Ousmane Cissoko dit ‘’Cisko’’ qui m’a dit de l’accompagner à Kindia arguant qu’il y a un travail. Je suis un apprenti maçon. Arrivée au barrage de Kaka, c’est moi qui portais son arme PMAK. Nous avons été interpellés par les militaires, j’ai répondu que je ne suis pas militaire et que je partais pour un travail à Kindia. »
Pour sa part, le Commissaire Aboubacar Fabou Camara, Directeur Central de la Police Judiciaire (DPJ), a rappelé que ces individus ont été interpellés le vendredi 6 novembre par le Groupement d’Intervention Rapide (GIR) du bataillon de la Sécurité présidentielle au barrage de Coyah communément appelé ‘’Kaka’’.
À lire aussi
D’après lui, cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération de contrôle, de filtrage et de vérification de tous les passants. « C’est au cours de cette action, qu’ils ont constaté la présence de ces deux individus sur une moto en tenue militaire portant une arme de type PMAK. Interrogés par des militaires, ils ont avoué ne pas être militaires et qu’ils étaient donc des civils qui portaient des tenues militaires du BATA en mouvement d’une ville d’où nous ne savons pas ce qu’ils voudraient y faire. Ainsi interpellés, ils ont été conduits et mis à la disposition de nos services pour les enquêtes d’usage », a-t-il dit.
A en croire le commissaire Fabou Camara, il est reproché à ces faux militaires les faits suivants : ‘’port illégal de tenue militaire et usurpation de titre, la détention illégale d’arme de guerre, association des malfaiteurs’’ et toutes autres infractions qui pourraient se révéler au cours de l’enquête.
Sur ce, il a signalé qu’il a été établi par ses services que des individus qui sèment la terreur dans la capitale et dans les grandes villes et qui continuent à tirer de façon éhontée sur les civils, tuant un peu partout au cours des évènements politiques où des attaques à main armée, sont des personnes qui sont souvent habillées en tenue militaire.
Dans la même logique, il a sollicité la collaboration de la population afin de réussir leur combat. « C’est de nous dire où se trouvent ces personnes, ces malfaiteurs qui continuent à terroriser la population, qui continuent à commettre des forfaitures, des cas de crime et des tueries. Ils ont toujours habillé en tenue militaire à fin que l’affaire soit portée à la charge des forces de défense et de sécurité », a-t-il indiqué.
Lire vidéo: