« Ce que femme veut, Dieu le veut. » Cette affirmation est connue de tous. La femme guinéenne s’attelle à en faire une réalité tangible. Elle le prouve aujourd’hui dans maints domaines de la vie en société. En général, dès lors qu’on la forme et qu’on lui accorde sa chance, elle ne déçoit guère. Elle mérite la confiance placée en elle.
Il faut rappeler que dès notre accession à la souveraineté, notre pays a fait de l’émancipation et de la promotion de la femme, une priorité. Dans cette perspective, les autorités ont défini le cadre institutionnel, législatif et réglementaire approprié, pour consacrer et baliser cette dynamique porteuse, qui fait notre fierté aujourd’hui. Sur ce plan, notre pays a toujours été en première ligne, depuis notre indépendance. C’est ainsi que dans tous les secteurs d’activités (politique, administratif, économique, social, culturel, artistique, sportif, scientifique et technique), pour ne citer que ceux-là, la guinéenne a non seulement trouvé sa place, mais aussi, elle s’est souvent distinguée au plus haut point. Les exemples ne manquent pas, pour étayer cette affirmation.
Cependant, malgré tous ces résultats élogieux acquis par les femmes (elles se sont hissées jusqu’au statut de pilote, pour ne citer que cela), nous pensons qu’il leur reste encore à faire. Et dans un domaine, apparemment simple et très accessible, qu’elles n’ont, pourtant, guère explorées. C’est le cas du secteur de l’automobile, notamment celui du transport en commun ou routier.
A priori, cela peut étonner. On se dit : « mais comment est-ce possible, elles qui sont bien présentes dans la circulation ? » Elles conduisent des engins de toutes sortes (véhicules légers, gymkhana, rallye, camions et machines de manutention portuaire, engins de chantier pour le génie civil et les mines et carrières, etc).
Elles sont bien dans le secteur de l’automobile, mais pas dans le transport en commun ou le poids lourd (marchandises, agrégats, hydrocarbures et divers). Pourtant, sans enjoliver le moins du monde ou verser dans l’exagération, nous pensons qu’elles peuvent exceller dans ces secteurs. Elles, qu’on estime être très prudentes. Elles qui font moins d’accidents que les autres usagers (les hommes), d’après les services de police et de gendarmerie routière. Tous ces atouts réunis font des femmes, malgré qu’elles soient absentes sur toute la ligne, les exploitants les plus enviés, pour animer le secteur des transports.
Imaginons un seul instant qu’une femme soit sur une moto ou un tricycle de transport en commun, au volant d’un taxi urbain ou interurbain, au volant d’un camion de marchandises ou d’un bus ou un autocar de transport de voyageurs. Quel beau spectacle, ce serait ! A coup sûr, cela aurait apporté au secteur, la touche de gaieté, d’apaisement, de rentabilité et de sécurité qui lui manque.
Vivement, que les femmes s’investissent dans le transport, en tant que conductrices ou convoyeuses. Jusque- là, on n’en voit pas une seule. La misogynie est certainement passée par là, avec ce qu’elle contient de rétrograde dans la disqualification systématique de la femme.
Nous allons consacrer une plus grande attention dans l’étude de ce sujet, pour tenter de comprendre pourquoi la gent féminine est toujours absente et pourquoi elle ne surmonte pas l’obstacle qui semble l’empêcher d’intégrer un secteur qui gagnerait à l’accueillir.