C’est la quintessence de l’information qui vient de parvenir à la rédaction régionale de Guinéenews. En effet, un problème d’organisation serait à la base de ce conflit qui commence à coûter cher aux passagers. Des passagers qui sont très souvent débarqués à la frontière ou au pire des cas obligés à payer un plus pour arriver à destination. Ce, alors que le fossé continue à s’élargir entre les deux syndicats.
Jusque-là, toutes les tentatives de médiations ont échoué selon maître Mamadou Tanou Nadhel Diallo, le secrétaire général du syndicat du transport CNTG (confédération nationale des travailleurs de Guinée) de Labé. « C’est un vieux conflit et ce sont des gens qui sont impossible à négocier. On a envoyé 10 missions chez eux, ils n’ont pas accepté. On a même envoyé par la suite 4 missions jusqu’à Gabu mais ils ne nous ont pas reçus. Nous sommes allés deux fois à la frontière et ils nous ont retournés à la frontière. Ce sont des gens qui sont très difficiles », estime-t-il.
Pour ce qui est des causes exactes de ce conflit, maître Tanou Nadhel explique : « il y avait une convention entre nous, c’est-à-dire, on s’est convenus de charger 2 taxis contre un minibus parce que dans leur circuit, ils n’ont pas de taxi. Ils n’utilisent que des minibus. Donc, on s’est compris sur un total de 18 personnes c’est-à-dire l’équivalent de passagers de 2 taxis contre les passagers d’un minibus qui prend juste 18 personnes. Ainsi, quand 2 taxis de Labé chargent, c’est un minibus de Gabu qui charge à son tour. Donc, 2 taxis de Labé ont chargé et il n’y avait à cet instant aucun minibus de Gabu sur place. Ce, alors que le minibus qui devait charger était au garage et personne n’avait l’information. C’est quand le troisième taxi de Labé s’est garé que le minibus en question est venu quelque temps après. Constatant le troisième taxi, il a directement appelé ses chefs de Gabu pour dire qu’ils ont perturbé le circuit. Ainsi, Gabu les a directement rappelés de rentrer sans délai », déclare le premier responsable du syndicat de Labé.
Et de poursuivre : « donc, c’est comme ça qu’ils sont rentrés et depuis on a fait plusieurs missions comme je vous l’ai dit, même la fédération nationale a dépêché 5 éléments (de Mamou, de Gaoual, de Labé et de Koundara). Mais le responsable du syndicat de Gabu ne les a pas reçus sous prétexte qu’il était à Bissau alors qu’il était bel et bien à Gabu. Donc, il n’a pas voulu les rencontrer. Voilà l’origine du conflit et c’est comme ça depuis 6 mois. Les minibus quittaient Gabu pour Labé et les taxis quittaient Labé pour Gabu. Mais avec ce conflit, les taxis de Labé viennent jusqu’à la frontière et les minibus de Gabu n’arrivent pas à Labé. Ce, alors qu’ils reçoivent les véhicules de Gaoual, ils reçoivent les véhicules de Mamou et Conakry. Seuls les véhicules de Labé sont refusés et la chose la plus marrante et que c’est essentiellement des passagers de Labé qu’ils embarquent à Gabu. Donc, on a dit que ce n’est pas possible. Ils ne peuvent pas refuser nos véhicules et prendre les passagers de Labé et les faire payer le transport de Mamou alors qu’ils les débarquent à Labé », ajoute-t-il.
De nos jours, l’espoir repose sur une nouvelle médiation de la fédération nationale du syndicat qui tente de relancer les discussions. « La fédération nationale a encore appelé le secrétaire général de l’union de la fédération nationale de Gabu et de Bissau. Ils sont en train de discuter car même le gouverneur de Labé connait le problème ainsi que le gouverneur de Mamou. A un moment, le syndicat de Mamou avait voulu barricader la route pour dire que si on ne laisse pas les véhicules de Gabu, ils vont barrer la route de Mamou. Le gouverneur de Mamou a appelé celui de Labé. Ensemble, ils ont mobilisé les deux syndicats. Les gens de Mamou ont dit qu’ils peuvent régler le problème en 5 minutes et le gouverneur les a accordés trois jours. Mais jusqu’à nos jours, ça n’a pas abouti. Ce qu’on n’a pas pu gérer, ils n’ont également pas pu », soutient maître Mamadou Tanou Nadhel Diallo, le secrétaire général du syndicat du transport CNTG de Labé.
Selon nos informations, le syndicat de Gabu serait essentiellement composé de Guinéens qui se sont naturalisés.
A suivre !