Lors de l’assemblée générale traditionnelle de son parti ce samedi 10 février 2024, Tidiane Conté, membre du Bureau politique national de l’Union des forces républicaines, a dressé un bilan peu reluisant du CNRD depuis son arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021.
Dans son intervention, M. Conté a déclaré que depuis cette date, la Guinée est devenue un pays régressif. Pour étayer ses propos, l’orateur a souligné qu’il y a quatre-vingt-dix jours aujourd’hui que les Guinéens sont privés d’accès à Internet.
« La Guinée est devenue un pays où les libertés publiques sont bafouées, un pays où la pensée unique est imposée, un pays où les radios privées sont brouillées », a-t-il déploré, ajoutant qu’il n’aurait jamais pensé voir de telles pratiques.
Abordant la question de la mise en place des délégations spéciales, Tidiane Conté a souligné que du gouverneur au préfet, on parle désormais de délégations spéciales.
À ce sujet, il a indiqué que l’appellation de « délégation spéciale » est une exception prévue par la loi. « Le CNRD ne devrait pas utiliser cela pour imposer des personnes en écartant les partis politiques, et pour garantir que les personnes choisies promeuvent une nouvelle Constitution dont nous ne connaissons même pas le contenu », a-t-il affirmé.
« Par conséquent, sur cette question des délégations spéciales, nous devons poser de sérieuses questions. Pourquoi veulent-ils nous imposer cela ? Pourquoi écartent-ils les partis politiques ? Quel est d’ailleurs le critère objectif de sélection des membres de ces délégations spéciales ? Nous ne sommes pas d’accord avec cette idée de délégation spéciale », a réitéré M. Conté.