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Transition : La junte fonce la tête dans le guidon (Éditorial) 

Ce mercredi, la cérémonie de remise du rapport ayant sanctionné les travaux des assises nationales, qui se sont tenus en avril dernier, a été une occasion solennelle pour le président de la transition, de réitérer sa ferme détermination à foncer la tête dans le guidon. Sans aucun état d’âme, ni esprit de caste, afin de mener le navire à bon port. Des piques qui semblent s’adresser directement aux frondeurs, et à tous ceux qui voient d’un mauvais œil, la volonté du gouvernement à profiter de cette transition, pour dérouler son programme de refondation de l’État.

Profitant donc de la solennité du moment, le président de la transition, s’est montré ferme sur ses arçons, en réitérant sa volonté de vouloir laver plus blanc. C’est à ce titre qu’il a rappelé à l’auditoire je cite : ‘’aucun développement, je dis bien aucun développement, n’est possible sans justice et sans surtout la lutte contre la corruption.’’

Poursuivant dans la même veine, le colonel Mamadi Doumbouya, martèle que ‘’les changements sont des fois, précédés des réformes. Dans le cas de notre pays, ça touche les intérêts individuels et égoïstes parfois qui bloquent malheureusement l’unité et le rassemblement de la Guinée.’’

Et comme s’il filait la torgnole aux adeptes d’une gestion à la petite semaine, dont les méfaits ont sapé insidieusement les bases d’un développement harmonieux de notre pays, le chef de la junte réitère sa profession de foi, à ne pas reculer dans sa croisade contre la corruption.

D’où son refus de suivre les sentiers battus. Car pour lui, le salut de la Guinée passera forcément par la mise en place de ces réformes aussi douloureuses soient-elles.

Pour finir le président déclare sans détour, que ‘’les solutions aux problèmes guinéens, ne peuvent être que guinéennes’’.

Un discours dont la sémantique trahit le nationalisme ombrageux du colonel. Ce message n’a rien d’elliptique, et pourrait raviser ceux qui continuent de croire que le miracle viendra des bons offices de la communauté internationale.

Cette sortie du président a lieu d’ailleurs, pendant que le médiateur de la Cédéao, présent dans nos murs depuis le 19 juillet dernier, ne sait où donner de la tête dans cet embrouillamini.

Certains détracteurs du régime, tout en qualifiant le discours du colonel Doumbouya d’impérieux, pensent qu’on n’est pas sorti de l’auberge. Car en plus de ce discours, certaines recommandations issues de ces assises nationales pourraient raviver les braises. C’est le cas, disent-ils, de la réduction du nombre de partis politiques, au strict minimum. Une mesure crève-cœur pour la clientèle politique, qui commence à piquer déjà un fard.

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