Le 7 novembre 2021, les chefs de l’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont réitéré les sanctions qu’ils avaient été infligées à la Guinée au lendemain du coup d’Etat qui a renversé Alpha Condé. La réponse du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’Etranger, Dr Morissanda Kouyaté, n’a pas tardé.
Il a fait savoir que si la CEDEAO est pressée, les autorités guinéennes le sont autant : « Je pense que nos frères et sœurs de la CEDEAO ont été plus compréhensifs. Ils demandent à ce qu’il y’ait un chronogramme. Le chronogramme, on est déjà en train de l’élaborer, mais on ne peut pas le faire si on n’a pas mis en place tous les instruments de la transition.
Nous sommes en train d’aller de façon rationnelle. Nous sommes plus pressés que la CEDEAO. Il n’y a pas quelqu’un qui est plus pressé que nous, mais nous voulons faire les choses normalement. Cette fois-ci, on n’a pas droit à l’erreur.»
En plus des sanctions contre la junte en Guinée, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont nommé Ibn Chambas comme médiateur en Guinée. Ce monsieur, faut-il le rappeler, est souvent envoyé par la communauté internationale pour résoudre les crises en Guinée, ce depuis les événements de janvier-février 2007 au temps du Feu Général Lansana Conté.