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Transition en Guinée : Abdoul Sacko accuse la CEDEAO de complicité avec la junte

Ce lundi, Abdoul Sacko, coordinateur des Forces Sociales de Guinée, a tenu une conférence de presse à Conakry. Le principal sujet portait sur le retour à l’ordre constitutionnel.

Selon lui, le peuple de Guinée ne doit pas compter sur l’aide de la communauté internationale notamment la CEDEAO. 

A l’en croire, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest aurait un deal avec le CNRD dirigé par le Général Mamadi Doumbouya.

Cet activiste a justifié ses propos par le fait que la CEDEAO participe à la violation des droits humains en Guinée. Cette sortie d’Abdoul Sacko intervient à un moment où une délégation de ladite institution sous-régionale est présente en Guinée.

« C’est une mission qui vient évaluer, dit-on, apprécier, écouter ceux avec lesquels ils ont contracté s’il faut un deal. Savoir comment ils vont trouver une porte de sortie, comment ils vont sauver la face. C’est la raison pour laquelle ils viennent. Ce sont des techniciens, des employés qui viennent. Ils auraient posé la question de savoir pourquoi le Chronogramme de la transition n’a pas été réalisé et dire qu’elles sont les voix contradictoires qu’il faut écouter pour savoir commencer. 

Mais, ils ne sont pas dotés de pouvoir politique à rencontrer autres entités, même s’ils le feront, ce sera de la faste. La raison est qu’ils viennent échanger avec le Gouvernement, prendre leurs émoluments, aller faire le compte aux chefs d’Etat qui vont trouver les voies et moyens à l’accompagnement de la violation des principes de la liberté et des droits en Guinée. Néanmoins, nous serons très heureux s’ils vont avoir le courage de dire qu’il faut rencontrer les voix dissonnantes, mais je n’en crois pas parce que ce sont les techniciens », a fustigé Abdoul Sacko.

Se prononçant sur la situation socio-politique du pays, le Coordinateur des FSG a classé les Guinéens en trois catégories. Une première catégorie qui, selon lui défend le pouvoir, une deuxième qui lutte pour réclamer la fin de la transition et une troisième catégorie qui selon lui, sont les mouvements de soutien au CNRD qui profitent de la situation pour s’enrichir.

« Très malheureusement, la situation que nous vivons aujourd’hui, elle est dramatique, dans la mesure où vous avez aujourd’hui trois catégories de Guénéens. Une catégorie qui, au bout de trois années, se disent que la fin de la transition serait synonyme pour eux de traque, serait synonyme pour eux de prison, serait synonyme pour eux de rabaissement.  Cette peur qui les habite fait aujourd’hui qu’ils considèrent  que le général Mamadi est un bouclier derrière lequel il faut se casser en gardant le maximum  possible le pouvoir. Nous les comprenons, mais à pareille circonstance, la raison devrait dominer. Je pense que c’est la pire des erreurs que cette catégorie est en train de commettre aujourd’hui 

Il y a une deuxième catégorie qui dit face à leur force de répression, face à leur volonté à tout prix  de garder le pouvoir, il faut prendre le recul, il faut se battre, il faut refuser cette situation de fait. Et nous faisons partie de cette catégorie, quelle que soit la situation. La Guinée est au-dessus de nos vies, la Guinée est au-dessus de nos intérêts. Le bien-être collectif et individuel des Guinéens est au-dessus de cette situation. Quelle que soit la peur, nous pensons qu’il y aura toujours des Guinéens qui vont se lever, même si nous on nous fait taire aujourd’hui, il y aura des Guinéens encore qui vont se lever.

Et la troisième catégorie, très malheureusement aussi qui considère que c’est un moment, ça ne vaut pas la peine, ce pays est comme si un entre guillemets Dieu aurait quitté le pays. Il faut chercher sa part, il faut aller dans des mouvements de soutien, il faut chercher, vaille que vaille, sa part aussi, faire face aux besoins de sa famille et au moment venu se lever.  C’est une erreur en soi aussi. Oui, il est possible, en tant que Guinéens, que nous nous battons, nous refusons, s’il faut, cet esprit de fait accompli », a martelé Abdoul Sacko.

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