Mardi 17 octobre, le tribunal de première instance de Mafanco a jugé un jeune de 27 ans pour viol suivi de grossesse sur une mineure de 16 ans. La victime était sa fiancée. D’ailleurs, elle dit être amoureuse de Mohamed Fadiga, celui qui est considéré comme son violeur.
L’affaire a été portée devant le tribunal par l’oncle de M. Sylla, la victime. D’après les explications données à la barre, Sylla serait plutôt encouragée dans cette relation par sa tante. Son oncle, lui, avait donné son accord de principe tout en précisant de ne pas dépasser les limites. C’est-à-dire de ne pas avoir de sexe avec sa nièce jusqu’au jour qu’elle sera majeure. De fait, l’oncle a toujours considéré sa nièce comme une mineure, qui n’est par ailleurs qu’une élève. Sauf qu’à son retour d’un voyage, il a appris que son futur gendre a abusé de sa nièce.
« La question c’est pourquoi la tante de la fille l’a encouragé à avoir des relations sexuelles avec l’accusé », s’est interrogé l’avocat de la partie civile. S’il s’est posé cette question, c’est parce que la tante a été dans un premier temps la cause de la rupture des fiançailles entre sa nièce et Fadiga. Cela, en raison du fait qu’elle avait surpris ce dernier en train de fumer du chanvre indien. L’avocat a finalement signalé que la tante de Sylla recevait de l’argent de Fadiga. Et qu’elle lui avait même promis la main de sa nièce s’il continuait à lui donner de l’argent.
Selon le représentant du ministère, la fille a indiqué qu’un jour, alors qu’elle dormait, sa tante l’avait réveillé et lui avait demandé d’aller masser Fadiga. Elle s’est rendue chez ce dernier, et ils ont eu des rapports sexuels. A son retour à la maison, elle n’a pas manqué de dire à sa tante qu’ils avaient eu des rapports sexuels. « Sa tante l’a alors conseillé de ne rien dire là-dessus pour ne pas qu’elle perde son foyer (à elle, la tante) », a relaté le procureur. Et de conclure en disant : « monsieur le président, nous sommes en présence d’un cas de viol commis sur mineure. Aujourd’hui, elle a versé des larmes en affirmant qu’elle a été vendue par sa tante. Une mère de famille ne doit pas se comporter de la sorte. Qu’est-ce que ce mariage allait donner à cette fille ? Aujourd’hui, elle (la victime) dit aussi être amoureuse de l’accusé. Mais c’est parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut ».
Le procureur a alors requis de retenir l’accusé dans les liens de la culpabilité et de le condamner à trois ans de réclusion criminelle. Le tribunal a mis cette affaire en délibéré pour décision être rendue le 25 octobre 2023.