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TPI de Mafanco : Le «propagandiste» de l’UFDG nie tout, son procès reporté au 3 avril

A l’ouverture de son procès ce jeudi 29 mars, le propagandiste de l’UFDG,  Ibrahima Sory Camara, poursuivi pour « injures, diffamation et outrage à l’endroit du chef de l’Etat », a nié les faits qui lui sont reprochés. Devant le juge, le prévenu a dit et réitéré qu’il n’a jamais publié « qu’une réunion  s’est tenue à Sékhoutoureya sous la présidence du chef de l’Etat au cours de laquelle, il a été décidé de recruter des loubards moyennant de fortes sommes pour s’attaquer aux six  grands marchés de Conakry  à l’effet de piller les biens des citoyens…. »

Dans la même publication, il aurait également déclaré être en possession des preuves notamment, des éléments sonores, des noms et numéros de téléphone des participants qu’il était prêt à livrer à l’opinion nationale. « Moi, je n’ai pas publié quoi que ce soit. Ce sont ceux-là qui ont participé à la réunion qui ont fait la publication », a déclaré le prévenu, citant notamment des internautes comme  Mamoudou Traoré alias ‘’Le Stratège’’, Mohamed Lamine Kaba et Kallo alias ‘’Le Diplomate’’. «La géo-localisation m’indiquait qu’ils (ceux qui ont fait la publication) sont effectivement à Sékhoutoureya. Moi, j’ai pris leur publication en vue d’éclairer la lanterne de l’opinion publique », a-t-il poursuivi.

Ibrahima Sory a quand même reconnu avoir employé le mot apatride. Mais, il précise que ce mot était plutôt destiné à ceux qui se sont réjouis des incendies du marché de Kaporo.

Pour les avocats de la défense, leur client est victime « d’une justice sélective ». Pour eux, la poursuite devrait commencer par ceux-là qui ont publié le compte-rendu de la réunion à Sékhoutoureya, c’est-à-dire ceux-là qui ont été cités par leur client.

En revanche, le procureur Aly Touré reste convaincu qu’Ibrahima Sory Camara est bien l’auteur des propos injurieux et diffamatoires à l’endroit du chef  de l’Etat. Il s’appuie surtout sur le scellé versé au dossier, un élément audiovisuel cependant contesté par la défense. «C’est facile de contester, tout le monde peut contester lorsqu’on s’engage dans la dynamique de la négation. Mais, il ne s’agit pas de contester simplement sans apporter les éléments de preuve du contraire », réplique un avocat de la partie civile.

Ethnocentrisme

Ibrahima Sory Camara a vu son procès reporté plus tôt que prévu. La demande de mise en liberté provisoire en sa faveur a été également rejetée. A la base du report, un dérapage de langage de la part de l’avocat Me Alseny Aissata Diallo qui a estimé que le procès est dirigé contre une ethnie. Ces propos ont suscité un incident d’audience. Même ses excuses, quelques minutes après, n’ont pu empêcher le report. L’audience a donc été reportée au 3 avril prochain pour la suite des débats.

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