Ouvert ce mercredi, le procès de l’artiste et politicien Élie Kamano et de 22 autres personnes a été renvoyé au 18 octobre à la demande du Procureur. Ils sont poursuivis pour »participation délictueuse à un attroupement ».
En demandant le renvoi, le Procureur a estimé que les conditions sécuritaires ne sont pas réunies. Évoquant les mêmes raisons de sécurité, il a même laissé trois autres prévenus à la Maison centrale. Pour la défense, l’argument du Procureur ne passe pas. Ils ont alors demandé à la juge Djénabou Donghol Diallo de faire injonction au Procureur de faire extraire les trois autres prévenus pour les envoyer à l’audience.
« Vous ne pouvez pas prendre la responsabilité sur vous d’orienter un procès en flagrant délit, priver en conséquence les gens de leur liberté, prendre également le soin de programmer le dossier, inviter les avocats à venir assurer le rôle qui est le sien, et dire à la dernière minute que vous n’êtes pas prêts pour tenir cette audience. C’est absolument fallacieux ! », a réagi Me Pépé Antoine Lamah.
« Ça n’a aucun sens. On ne peut pas donner au ministère public d’aller se préparer pendant que le dossier est programmé », dira pour sa part Me Raffi Raja.
En dépit de l’opposition farouche des avocats de la défense,la juge a envoyé l’affaire au 18 octobre. Les détenus ont été retournés à la Maison centrale. Pour les parents dont certains ont pleuré à chaudes larmes pendant que les siens retournaient à la prison, l’attente va être encore un peu longue.
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